Olga
de
Bernhard Schlink
On
connaissait de cet auteur allemand « Der
Vorleser » (Le Liseur, publié en France en 1996), un
roman partiellement autobiographique. Ce livre devient rapidement un
best seller et est traduit dans 37 langues. C’est le premier livre
allemand à arriver en première position sur la liste de
best-sellers publiée par le New-York Times. L’ouvrage est porté à
l’écran sous le titre éponyme Le Liseur (pour son rôle
dans ce film, Kate Winslet décroche L’Oscar de la meilleure
actrice en 2008).
Vient
de sortir en France son dernier livre, « Olga ».
Olga
est née en Silésie dans une famille très modeste. Quand ses
parents meurent du typhus, la petite fille est envoyée en Poméranie
chez sa grand-mère paternelle, une femme acariâtre qui reporte sa
haine de sa belle-fille sur l’enfant.
Très vite, Olga se fait des amis à l’école, et notamment Herbert et Viktoria, les enfants de l’homme le plus riche du village. Contre l’avis de toute sa famille, Herbert et Olga vivent une très belle histoire d’amour. Certes, entrecoupée par les longues absences des expéditions d’Herbert, et contrariée par les intrigues de Viktoria.
Alors qu’Olga devient institutrice au nord de Tilsit, Herbert part en Afrique pour soutenir l’Allemagne dans ses souhaits de grandeur, notamment en 1904 dans la guerre contre les Héréros (le massacre des Héréros et des Namas perpétré sous les ordres de Lothar von Trotha dans le Sud-Ouest africain allemand (actuelle Namibie) à partir de 1904 est considéré comme le premier génocide du xxe siècle, c’est un programme d’extermination qui s’inscrit au sein d’un processus de conquête d’un territoire par les troupes coloniales allemandes entre 1884 et 1911)...
La
ferme était petite, comme elles le sont toutes au nord de la Memel,
et entre la maison et les étables les enfants jouaient, le coq se
pavanait et les poules grattaient, les porcs et les porcelets
couraient ça et là, le chien et les chats somnolaient au soleil. La
fermière Sanne et Olga se saluèrent chaleureusement, les enfants
étaient gentils, seul Herbert était mal à l'aise. Il avait appris,
sur le domaine, à se montrer débonnaire avec valets et servantes,
mais face à la fermière et aux enfants, qui étaient simples mais
pas serviles, il était décontenancé.
(I, 16)
En fait, ce roman est
aussi une véritable histoire de l'Allemagne au travers de deux
guerres mondiales et des différents régimes, l'histoire d'un homme
et d'une nation, victimes de leurs ambitions démesurées .
C'est un très bel hommage au combat
de toujours des femmes pour avoir leur place dans leur vie à elle,
dans la société, le couple, la famille, mais aussi dans l'histoire
taillée par des militaires ou de dangereux idéologues qui font peu
de cas de la vie des autres.
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