UN MOT DU TRADUCTEUR À SES AMIS J’OFFRE, toutes nues, vierges, intactes, naïves, pour mes délices et le plaisir de mes amis, CES NUITS ARABES vécues, rêvées et traduites sur leur terre natale et sur l’eau. Quiconque, artiste, a vagabondé et connu les voyages et cultivé amoureusement les bancs ajourés des adorables cafés populaires dans les vraies villes musulmanes et arabes, le vieux Caire aux rues pleines d’ombre et si fraîches, les souks de Damas, Sana du Yémen, Mascate ou Baghdad ; dormi sur la natte immaculée du Bédouin de Palmyre ; rompu le pain et goûté le sel fraternellement, dans la gloire du désert, avec Ibn-Rachid somptueux, ce type net de l’Arabe authentique ; savouré tout l’exquis d’une causerie de simplicité antique avec le pur descendant du Prophète, le chérif Hussein ben Ali ben Aoun, émir de la Mecque Sainte, – a pu noter l’expression des physionomies pittoresques réunies. Unique, un sentiment tient toute l’assistance : une hilarité folle. Elle flambe par saccades