Meteor, une revue de poésie éditée à Amiens Amiens, on ne le sait pas toujours, est une ville qui a toujours accueilli la poésie. Je me souviens des jours heureux des années 70 avec l'Atelier de Poésie Ouverte animé par Carlos Edmundo de Ory. Que d'heures magnifiques ont été passées là-bas qui nous ont définitivement attachés à la lecture poétique. Bien des années après, voici une initiative qui mérite qu'on s'y attarde un peu. « Meteor veut s'installer dans la durée éphémère du vol, dans les parenthèses du flottement avant la chute libre, puis refaire la boucle. On n'a pas de catéchisme ni de dogme » Voilà comment Ramiro Oviedo présente la publication. (Il y a quand même quelque chose d'hispano-poétique ou de poético-hispanique à Amiens : après Carlos de Cadix, c'est Ramiro d'Equateur...). Et ensuite cela commence très fort, avec Serge Pey, qui nous raconte, entre autres, une partie de 421, renouant avec Mallarmé et son « coup de dés ».
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Affichage des articles du mai, 2019
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Le grand jour L'heure était grave. Il fallait mettre en route les machines pour qu'elles ne s'arrêtent plus jamais. Les mettre en route définitivement. Jusqu'ici, on avait fait marcher tous les moteurs et tout s'était bien passé. Mais, par prudence, on les avait arrêtés, surtout la nuit, pour les riverains. Et puis, on avait fait un essai nocturne pour voir, pour vérifier. En fait, les ingénieurs en avaient considérablement atténué le bruit et même les vibrations. Personne ne s'était, du reste, aperçu qu'elles avaient fonctionné une nuit. Cependant, c'était passer à une autre étape que d'admettre que les machines n'allaient plus jamais s'arrêter. Au Parlement, il y avait eu quelques réticences, quelques manœuvres dilatoires. Les députés avaient cherché à gagner du temps. Mais l'économie les avait rappelés à l'ordre. Des citoyens avaient eux aussi, au moyen d'une pétition signée par plusieurs milliers de personnes, tenté
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TRUMP PARLE AU MONDE Les Vénézuéliens, vous n'avez plus le droit de vendre votre pétrole. Il y aura des sanctions pour ceux qui auront le culot de vous en acheter. Les Iraniens, même punition. Pour Cuba, c'est le dernier avertissement. Les Chinois, taxés à 25% ! Le Mexique, on en a assez de vos métèques violeurs et drogués ! Alors si vous n'êtes pas capables de contrôler vos frontières, on va se faire un plaisir de le faire à votre place. Entre vous et nous, il y a un mur physique, mais aussi un fossé mental. Pour le mur, ne vous faites pas de soucis. J'ai construit des tours et des tours, alors un simple mur... Les musulmans, c'est terminé de venir chez nous, terminé, on ne veut plus de ça. Quand même, on est chez nous ! Les Européens, fini de venir vendre vos produits chez nous. Fini la comédie du camembert et du Saint-Emilion, alors qu'on a ce qu'il faut chez Mc Donald ! De toute façon, c'est un avertissement à l
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Les volets de la vieille maison battent la nuit pour faire fuir prédateurs et voleurs amateurs l'un bat brutalement sur le mur qu'il effrite l'autre plus doucement sur le lierre qu'il caresse enfin bon dieu fixer un volet ce n'est pas si si difficile si compliqué si ardu à entreprendre et toutes les nuits on entend les claquements dans la journée on travaille on pense on parle on ne les entend pas on n'y fait pas attention mais dans l'obscurité sans Lune évidemment il n'y a plus que ça à entendre voire à écouter les vieux qui vivent là sont sourds bien entendu et ça ne les dérange pas plus que ça d'empêcher tout un village de rêver de dormir tout son saoul il ne faut pas compter sur le maire pour réagir il est aussi vieux et aussi sourd que les autres la gendarmerie appelée à l'aide en rit encore bien sûr il y a des nuits sans vents du tout mais au moindre souffle voilà le volet grince