El Desdichado
Fernando
Fernández tient un blog. Dans sa dernière contribution il nous fait
part de ses recherches sur le poème de Gérard de Nerval « El
desdichado » :
El
Desdichado
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Le
poète mexicain écrit :
Me
souvenant que les écrivains français avaient l'habitude de lire
leurs poèmes dans des cafés bruyants et que ceux qui en prenaient
note n'avaient pas trop de scrupules, alors que je m'apprêtais à
traduire celui de Nerval, il me vint à l'esprit que le texte que
l'on connaît avait été certainement faussé dans le tapage
inévitable de ces gargotes avinées.
J'essayai
donc de retrouver le texte entendu par les auditeurs de l'époque :
Et le dé se dit chat d’eau
Je suis le Taine hébreu, le veux, flan consolé,
Le prince d'acquitte-aine (Allah tout rabot lit)
Masse eut les toiles, et mord, Hémon lutte, con stèle est,
Porte le seau, l’oeil noir de lamalles en colis.
Dans l’âne nuit du thon beau. Toi qui ma console es,
Rends moi les pauses s’il lit, pèle la mère, dit Tahlie,
Là fleure qui plaît cette tante, àme onc heur des saulaies,
Et l’âutre est loup, leu, pampre (Allah rosse sa lie).
Suis-je âme où roue fait bu? Lu, signe, an ou bis rond?
Mon front, aire où Jean corde du B-C de l’arène.
J’erre, vais dans la crotte où nage lasse Irène,
Et j'ai deux fois, vain coeur, travers et lâche héron.
Mode uhlan! Tout rate ours! Hurle à lire! D’or fais
Les sous pires de la saine, tel l’écrit de la fée.
Y el dedal se dice gato de agua
Yo sigo al Taine hebreo, lo quiero, flan consolado,
al príncipe de absuelve-ingle. (Alá todo cepillo [1] lee),
masa tuvo las telas y muerde, Hemón lucha, coño [2] estela es,
puerta el balde, el ojo negro de laminillas en paquete.
En el asno daña atún bello. Tú, que mi consola eres,
vuelve meses las pausas si él lee, pela la madre, dice Talía,
ahí huele quién place a esta tía [3], alma jamás suerte de los salcedos,
y el hogar [4] es lobo, lobo, pámpano (Alá apalea su hez).
¿Soy alma en donde enroda hecho bebido? ¿Leído, signo, año o bazo [5] redondo?
Mi frente, área donde Juan encuerda B-C de la arena. [6]
Yerro, voy en la cagarruta donde nada cansada Irene
y tengo dos fes, vano corazón, través y cobarde garza.
¡Estilo ulano! ¡Todo falla oso(s)! ¡Aúlla al leer! De oro haz
las monedas [7] de la sana, tal el escrito del hada.[1] Se trata, por supuesto, de un cepillo de carpintería, rabot.[2] Seguramente el de Antígona.[3] Es bien conocida la importancia de su tía para Nerval.[4] La lumbre.[5] En el sentido de “oscuro”, como en “pambazo”.[6] El coso.[7] Sous.
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