Les hiboux

poème d'Alberto Blanco


Los búhos

Detrás de cada nube, de cada monte
de cada copa, de cada rama
hay búhos en la noche.

Se esconden en el humo de las pipas.
Se alimentan de malentendidos
y estrellas de neón.

En la oscuridad se pueden confundir
lo mismo con esas cenizas
que con sus sombras.

Con los faros gemelos de sus ojos
recorren parsimoniosamente
las aguas de la noche.

Y conversan con el viento.
Sollozan con la lluvia.
Se callan con el sol. 



Les hiboux

Derrière chaque nuage, chaque monticule
chaque cime, chaque branche
il y a des hiboux dans la nuit.

Ils se cachent dans la fumée du tabac.
Ils s'alimentent de malentendus
et d'étoiles de néon.

Dans l'obscurité on peut les confondre
comme ces cendres
qu'on confond avec leurs ombres.

De leurs yeux, phares jumeaux,
ils parcourent parcimonieusement
les eaux de la nuit.

Et ils conversent avec le vent.
Pleurent avec la pluie.
Se taisent avec le soleil.

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