Des Bolsonaro partout!
A la lecture des derniers
événements en Amérique Latine, il semble bien qu'il n'existe plus
qu'un seul modèle de gouvernement. Si on ne l'adopte pas avec toutes
ses composantes, on est d'abord mal vu par les médias
internationaux, puis par les autres pays dont les gouvernants
réussissent si bien dans leur pays respectif qu'ils se demandent
comment on peut avoir l'audace de mener une autre politique que la
leur. Dès qu'un régime veut rompre avec le néolibéralisme, il est
tout de suite englué dans un système mondial qui dicte sa loi de
fer. Ces régimes qui ont tout de même réussi à mener la lutte
contre la pauvreté, contre l'inégalité, contre le racisme
quotidien et qui ont eu des résultats probants, sont soumis à la
règle immuable de la mondialisation qui ne leur permet pas de se
développer. On les sanctionne, on ferme les marchés, on les
discrédite sans donner aucune preuve.
A ces pays, depuis des
décennies, on leur demande de fournir du pétrole (Venezuela) ou des
minerais (Chili, Brésil, Bolivie) et c'est tout. Pour cela, on leur
fournit les multinationales qui les privent de toute gestion de leurs
ressources. Dès qu'un nouveau gouvernement veut redonner au pays ses
mines ou ses puits de pétrole, alors on explique au monde entier
qu'il ne peut s'agir que d'un dictateur pour avoir ce toupet. En
plus, le pays en question voudrait bien diversifier son économie,
car il est très dangereux de n'avoir qu'une seule source de revenu
pour un Etat, mais cela ne se fait pas en quelques années d'autant
que les marchés sont distribués par les plus forts.
Il est probable que
Nicolas Maduro, Evo Morales ou Lula ont fait des erreurs, mais au
moins ils ont respecté leurs peuples, ils ont mis l'accent sur la
santé et l'éducation, ils ont essayé de nourrir tous ceux qui
crevaient de faim lors des régimes cyniques précédents et que la
pression internationale voudrait rétablir. Evo Morales a établi une
constitution qui permet aux peuples indigènes de ne plus être
considérés comme des tribus de sous-hommes.
On voudrait nous imposer
des Bolsonaro partout, avec des Trump comme guide spirituel et des
Macron comme chien fidèle.
Tout n'est pas désespéré,
il y a en Argentine, au Mexique notamment des gouvernants qui ne
céderont pas aux exigences les plus absurdes du néolibéralisme,
mais l'inquiétant c'est qu'un système mondial de répression se met
sournoisement en place avec l'assentiment général des « grands
de ce monde », la complicité des médias internationaux et
l'indifférence des populations sous-informées.
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