Un peuple de confinés avec un gouvernement de cons finis
Il ne se passe pas une journée sans
que des articles dénoncent la bêtise, l'amateurisme ou le cynisme
de ce gouvernement. Ainsi, Frédéric Lordon, dans le Monde
Diplomatique, reprend la formule de Claude Askolovitch (France Inter
et Arte) et titre : « Ces connards qui nous gouvernent ».
En voici un petit extrait :
En
réalité, une pandémie du format de celle d’aujourd’hui est le
test fatal pour toute la logique du néolibéralisme. Elle met à
l’arrêt ce que ce capitalisme demande de garder constamment en
mouvement frénétique. Elle rappelle surtout cette évidence qu’une
société étant une entité collective, elle ne fonctionne pas sans
des constructions collectives — on appelle ça usuellement des
services publics. La mise à mort du service public, entreprise
poursuivie avec acharnement
par
tous les libéraux qui se sont continûment succédé au pouvoir
depuis trente ans, mais portée à des degrés inouïs par la clique
Macron-Buzyn-Blanquer-Pénicaud et tous leurs misérables managers,
n’est pas qu’une mise
à mort institutionnelle
quand
il s’agit du service public de
la santé
— où
les mots retrouvent leur sens propre avec la dernière brutalité. En
décembre 2019, une banderole
d’hospitaliers manifestants
disait :
« L’État
compte les sous, on va compter les morts ».
Nous y sommes.
Mais
il ne faut pas s'y tromper. Les multiples maladresses et revirements,
les improvisations permanentes, le manque d'honnêteté systématique,
les déclarations ahurissantes de quasiment tous les ministres
donnent effectivement à penser qu'on a affaire à une bande de bricoleurs ou
d'imbéciles. Cela fait plus d'un an que les internes sont en grève
dans la plupart des hôpitaux français sans que cela ait ému un
tant soit peu nos dirigeants, qui aujourd'hui leur rendent un
« hommage poignant », ou plutôt un hommage-poignard dans
le dos. On peut effectivement rapprocher la situation de celle de
Tchernobyl, où l'on a envoyé à la mort des « nettoyeurs »
pour arrêter l'explosion monstrueuse, comme aujourd'hui on envoie au
casse-pipe sans matériel et sans vergogne un personnel soignant qui
fait ce qu'il peut avec un manque de moyens inimaginable.
Mais
il ne faudrait pas que l'on fasse passer pour des idiots une bande de
criminels. Déjà plusieurs centaines de médecins ont décidé
d'attaquer en justice Edouard Philippe, le premier ministre et Agnès
Buzin, ministre de la santé au début de la pandémie. Après
beaucoup d'autres, Philippe Lordon, dans sa conclusion, est sans
appel :
En
fait, tout ce pouvoir, s’il lui était resté deux sous de dignité,
aurait dû endosser le désastre déjà annoncé en face du public,
reconnaître n’avoir rien compris ni à ce que c’est que vivre en
collectivité ni à ce que l’époque appelle. Dans ces conditions,
il aurait dû se rétrograder au rang de serviteur intérimaire, de
fait en charge de la situation, pour annoncer qu’il se démettrait
sitôt la crise passée. Tout le monde a compris que ça n’est pas
exactement ce chemin que « ceux
qui nous gouvernent »
ont l’intention d’emprunter. Disons-leur quand même que, sur ce
chemin, ils seront attendus au tournant.
Il faudra bien qu'ils paient un jour. Mais
surtout ce que l'on peut espérer de cette épidémie galopante,
c'est qu'elle renverse tous ces gouvernements néo-libéraux qui
n'ont su que se mettre au service des plus riches de la planète sans
être capables de protéger les citoyens. Que l'on mette fin à ce
capitalisme nauséabond qui depuis tant d'années mène la planète à
la ruine pour le bonheur de quelques nantis.
C'était
la réponse du gouvernement censé protéger son peuple quand les
personnels des hôpitaux dénonçaient les manques de moyens: manque
de lits, de personnels, de fournitures...
Quelques mois plus tard: cette épidémie n'est pas aussi simple que cela...
RépondreSupprimerMais le gouvernements déconne:
https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/180220/ce-niveau-de-lidiotie