Norma Huidobro
Norma
Huidobro
née à Lanús dans la province de Buenos Aires, le 28 juillet
1949
Ancienne
professeur de Lettres, elle a animé de nombreux ateliers
d’écriture.
Auteur de romans pour la jeunesse ("Un secret à la fenêtre" et "Une soupe de diamants"), elle a aussi écrit un roman "Le Lieu perdu".
Auteur de romans pour la jeunesse ("Un secret à la fenêtre" et "Une soupe de diamants"), elle a aussi écrit un roman "Le Lieu perdu".
Etrange
roman qui se passe en Argentine.
On devine rapidement que l'histoire se déroule pendant les années de dictature. Un enquêteur est envoyé loin de Buenos-Aires à la recherche d'un femme qui possède des lettres. Il la trouve rapidement, c'est Marita, et elle ne veut pas lui donner. Il est décidé qu'il doit attendre la lettre qu'elle recevra pour son anniversaire qui est dans peu de temps.
Les lettres que possèdent Marita sont envoyées par son amie Matilde, partie à Buenos Aires, qui lui raconte sa vie, sa rencontre avec Jose-Luis... le livre raconte par petites touches la vie de Marita et de Matilde.
L'enquêteur est à la recherche d'éléments sur Jose-Luis qui est considéré comme subversif. Il patiente dans le village et se promène. Ses promenades font ressurgir et revivre des souvenirs d'enfance, notamment l'histoire de sa mère. En plus de ses hallucinations, le pauvre gars est aussi omnubilé par ses chaussures qui se salissent à grande vitesse dans ce village perdu de Villa del Carmen, d'abord par la poussière puis la boue !
Le style est très beau et donne une ambiance particulière, tout en évocations et en suggestions. Les personnages féminins de Marita et Matilde sont très attachants et la fin est très forte !
On devine rapidement que l'histoire se déroule pendant les années de dictature. Un enquêteur est envoyé loin de Buenos-Aires à la recherche d'un femme qui possède des lettres. Il la trouve rapidement, c'est Marita, et elle ne veut pas lui donner. Il est décidé qu'il doit attendre la lettre qu'elle recevra pour son anniversaire qui est dans peu de temps.
Les lettres que possèdent Marita sont envoyées par son amie Matilde, partie à Buenos Aires, qui lui raconte sa vie, sa rencontre avec Jose-Luis... le livre raconte par petites touches la vie de Marita et de Matilde.
L'enquêteur est à la recherche d'éléments sur Jose-Luis qui est considéré comme subversif. Il patiente dans le village et se promène. Ses promenades font ressurgir et revivre des souvenirs d'enfance, notamment l'histoire de sa mère. En plus de ses hallucinations, le pauvre gars est aussi omnubilé par ses chaussures qui se salissent à grande vitesse dans ce village perdu de Villa del Carmen, d'abord par la poussière puis la boue !
Le style est très beau et donne une ambiance particulière, tout en évocations et en suggestions. Les personnages féminins de Marita et Matilde sont très attachants et la fin est très forte !
Village
de merde. Rues de merde. La première chose qu’il ferait en
arrivant à la pension, c’est de laver ses chaussures ; il n’avait
pas d’autre solution que de les décrotter dans le grand bac à
laver le linge. Et il allait devoir le faire rapidement, avant que la
boue ne sèche. Quand la boue a séché, c’est toujours plus
difficile, on finit par érafler le cuir, et ensuite plus aucun
cirage ne peut masquer les éraflures. En revanche, quand la boue est
fraîche, on met la chaussure sous le robinet, en prenant garde que
l’eau ne s’infiltre pas à l’intérieur, et le nettoyage se
fait tout seul. Bien sûr, ensuite, il faut l’essuyer soigneusement
avec une peau de chamois et la faire sécher. Ferroni pensa qu’une
couche de teinture serait une bonne chose avant le cirage. Oui,
murmura-t-il, d’abord une couche de teinture et ensuite le cirage.
La ruelle luisait. Il ne pleuvait plus, mais il y avait encore de
l’eau sur les feuilles des arbres et sur les joints du pavement. Le
ciel était complètement dégagé et le soleil voulait déjà se
montrer. Il a beau pleuvoir à verse, tu verras que dès que ça
s’arrête le soleil sort aussitôt ; dans le Nord, c’est comme
ça, lui avait dit son supérieur. Alors, autant faire vite ; si la
boue de ses chaussures séchait, il allait devoir la décoller avec
un couteau.
En 2010, une pièce est tirée de ce
roman en France et jouée au « El Patio », cour
intérieure de l’Hôtel Gouthière, en plein air – du 8
juillet au 8 août
dans une adaptation et mise en
scène d'Aurore Evain.
Commentaires
Enregistrer un commentaire