Jorge Luis Borges
SIESTE
Des multitudes de soleil
assiègent la maison
et le temps apeuré stagne
derrière les persiennes
vertes comme des roseaux
en marge de tout
nous trouvons notre corps
comme une annotation inutile
jusqu'à ce que les cloches
débordantes
versent le soir
et le ciel humilié
s'agenouille
et nous nous revêtons de
paysages prévus.
traduction de Jean-Pierre
Bernès
Commentaires
Enregistrer un commentaire