Andrée Chedid

 


Française, née égyptienne d’origine libanaise, Andrée Chedid passe son enfance et son adolescence au Caire, puis s’installe à Paris à partir de 1946. Elle publie son premier recueil poétique en 1949.
D’emblée, Andrée Chedid place son oeuvre sous le signe de l’universel. Romancière, nouvelliste, dramaturge, parolière de chansons, c’est en poète qu’elle perçoit et exprime le monde. La poésie est sa véritable patrie, sa terre d’élection. Certes, le Moyen-Orient (Egypte, Liban) est souvent présent dans ses romans et récits comme dans sa poésie, mais le cheminement de cette œuvre, au-delà du décor, tend vers l’essentiel et nous invite à une profonde réflexion sur la nature humaine.
Elle est la mère du chanteur Louis Chedid et de Michèle Chedid-Koltz, peintre, et la grand-mère du chanteur Matthieu Chedid.


BARAK – Te voilà enfin dressée de toute ta taille !

DEBORA – J'irai avec toi, Barak. Mais cette victoire, il sera dit que c'est à une femme que tu la dois !

Je me lève comme une mère parmi vous ! Nous descendons vers Kédès. Nous livrerons bataille près du torrent de Kison !... Je ferai, de chaque homme, un héro !

DAN – Tu as entendu, elle a dit « de chaque homme »... A ta place, chacun à sa place !

DEBORA – Colline, range tes térébinthes !

Range tes oiseaux, palmier !

Herbes, il est temps de jaunir.

Roseaux, il est l'heure de plier.

Ami, où es-tu à jouer de la flûte ?

Vous qui êtes assis sur des tapis, debout !

Que ceux de la mer s'éloignent des rades ensoleillées.

Bergers, quittez vos pâturages, venez avec vos bâtons.

Laissez mourir l'épi, moissonneurs !

Que l'ortie étrangle le blé !

Pâtre, laisse couler, sans témoin, le ruisseau.

Sur les chemins de craie, marchands, abandonnez

Vos blanches ânesses !


Enrayez vos meules, ouvriers !


LES NOMBRES acteI scène 6


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