Chant d'amour égyptien
Apparue au Nouvel Empire (1590-1085), la poésie amoureuse permet aux scribes de donner libre cours à leurs élans lyriques, en s'évadant du cadre rigide des autres genres égyptien. Parle ici le sycomore...
Le chant du verger
Le jeune sycomore qu'elle a planté de sa main
Ouvre la bouche pour dire :
Une missive vole vers le bien-aimé :
« Viens passer un instant délicieux auprès des compagnes de jeu ».
La campagne est en fête.
Au-dessous de moi se trouvent des feuillages, et un pavillon.
Mes maîtres se réjouissent
Comme des enfants lorsqu'ils voient
Que tes serviteurs te précèdent,
Portant leur équipement.
On est ivre lorsqu'on se hâte vers toi,
Avant même d'avoir bu.
Les domestiques sont venus, avec leurs paniers
Et ont apporté les bières les plus diverses, toutes les variétés de pain.
Beaucoup de fleurs d'hier et d'aujourd'hui,
Toute sorte de fruits, pour se rafraîchir.
Ah ! Passe ce jour de charmante manière,
Et demain, et puis le lendemain, jusqu'à faire trois jours,
Assise dans mon ombre.
Son ami se trouve à sa droite.
Elle le grise,
Et agit selon ce qu'il dit,
Tandis que le lieu où l'on boit de la bière, dans l'ivresse se trouble,
Et qu'elle reste en arrière avec son bien-aimée.
Elle a lieu sous mes ombrages,
La promenade de la bien-aimée.
Je suis discret,
Et, par aucune parole, je ne révèle ce que je vois.
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