Conte du Nil blanc
Le lièvre et le corbeau
(conte Schillouk recueilli sur le Nil blanc en 1908)
Une fois, le lièvre vit le corbeau réunir des brindilles de bois pour cuire sa nourriture.
Comment fera-t-il pour y mettre le feu, se dit le lièvre.
Pendant qu'il réfléchissait, le corbeau sortit un de ses yeux et le plaça à côté des brindilles de bois ; à l'instant le feu ayant pris, le corbeau remit son œil et fit cuire sa nourriture. Puis il partagea son repas avec le lièvre.
En retournant à son gîte, le lièvre se disait :
Tout cela est bien facile.
Le lendemain, il invita le corbeau, et, pour cuire son déjeuner, il enleva son œil et mit le feu aux brindilles de bois. Il était si content d'avoir réussi, qu'il oublia de remettre l'œil dans son orbite. Lorsqu'il s'en rendit compte, il fut effrayé de voir que les fourmis blanches avaient entamé l'œil.
Heureusement, le corbeau n'était pas encore parti ; il piqua toutes les fourmis, nettoya l'œil et le remit en place.
Le lièvre fut soulagé et content.
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