Auguste Mariette

 


Auguste Mariette, le plus grand égyptologue français après Champollion est né à Boulogne-sur-Mer il y a 201 ans. 

Auguste Mariette n’aurait jamais dû devenir égyptologue. Professeur de lettres dans sa ville natale jusqu'en 1845, il ne découvrit sa vocation que par un malheureux hasard. La mort d’un parent, Nestor L’Hôte, ancien dessinateur de Champollion, qui laissa derrière lui une immense collection de documents.

Dès lors commence la nouvelle vie d'Auguste Mariette. Fouillant sans relâche l’Égypte, il devient le premier directeur du service des antiquités, grâce à l’appui du vice-roi Saïd, puis premier conservateur du musée de Boulaq (le futur musée du Caire). Avant de se voir accorder le titre de Pacha par le vice-roi.

Son travail acharné au service de l’égyptologie fut salué par Ernest Renan dans la Revue des deux mondes en 1865 comme étant « la plus grande entreprise scientifique de notre siècle ».

Auguste Mariette assis sur un pilier lors des fouilles de Saqqara

Auguste Mariette décrit par son ami, le Vicomte de Vogüé: la découverte du Serapeum

Tout conspirait contre lui, les éléments, le désert, les hommes, la maladie, l’ophtalmie, cette plaie d’Égypte, qui menaça à plusieurs reprises de clore les yeux du chercheur usés par les hiéroglyphes. La misère le paralysait. Et tout cela n’était rien, mais l’agonie de l’esprit, la perte incessante du fil conducteur, la voie égarée dans les allées de sphinx, le but entrevu et fuyant, le doute affreux sur son calcul, sur son idée, le cauchemar de mourir avant de toucher le port, que dire de ces tortures? Rien, sinon qu’il serait difficile d’exagérer la force morale de l’homme qui en est sorti vainqueur.

C’était de sa bouche qu’il fallait entendre le récit de l’épreuve et mieux encore celui du triomphe; quand, dans la nuit du 12 novembre 1851, une porte ayant été dégagée du sable, les torches des Arabes illuminèrent soudain la profondeur des galeries et les sarcophages géants des chapelles, couvertes de pages d’histoire; quand le solitaire de Saqqarah, tremblant, croyant à un rêve, à tâtons dans les froides ténèbres qui éteignaient les torches, marqua le premier pas humain à côté de l’empreinte laissée sur le sable, il y a deux mille ans, par le dernier pèlerin sorti du Serapeum. Il est vrai de dire que ce récit, Mariette l’achevait rarement sans peine: avant qu’il pût finir, sa voix devenait sourde, humide, quelque chose l’étranglait.





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