Abyssinia
Le colonel Léonid Konstantinovitch Artamonov, envoyé du ministère de la Guerre auprès du négus Ménélik, avait demandé des hommes de belle allure, grands, solides, représentatifs de la force cosaque, dotés d’un caractère vif et ardent pour impressionner la population abyssine et en même temps assez éduqués et réfléchis pour ne pas nuire à l’enjeu diplomatique de la mission. Tous devaient figurer dans l’élite de leurs régiments et posséder, en plus de leurs valeurs militaires, un sens aigu de la débrouillardise. Parmi les soldats, il ne s’en trouvait pas un qui ne fût habile de ses mains, et sous les uniformes, sous la trempe des guerriers, se cachaient des tailleurs, des menuisiers, des forgerons et des cordonniers. Certains avaient été retenus car ils chantaient remarquablement, une nécessité pour ramener le moral dans les temps difficiles. Piotr Nikolaïevitch Krasnov avait été adjoint à l’expédition à la dernière minute, lorsque de retour de permission, il avait constaté que le quartier général recherchait des cosaques pour accompagner et protéger une mission diplomatique en Abyssinie.
Alexandre Page. Abyssinia: Volume I
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