Alèmayèhu Eshèté (né en juin 1941), contre l'avis de son père, débute une carrière de chanteur en 1960[2]. Il est remarqué par le colonel Rètta Dèmèqè] qui l'engage dans le célèbre Police Orchestra d'Addis Abeba, un orchestre institutionnel, seules organisations autorisées à se produire en public (avec le fameux Orchestre de la Garde impériale). Il connaîtra son premier succès, en 1961, avec la chanson Seul et désemparé, puis travaillera avec Girma Bèyènè avec qui il fondera l'orchestre Alèm-Girma Band. De 1960 jusqu'en 1974, il fait partie des grandes voix de la capitale éthiopienne avec Tlahoun Gèssèssè, Bzunèsh Bèqèlè ou Mahmoud Ahmed. Durant une quinzaine d'années, il a publié une trentaine de 45 tours. Avec l'arrivée au pouvoir du Négus rouge, il est obligé de s'exiler et sa carrière se ralentit.
Alors qu’Addis-Abeba entrait dans le nouveau millénaire, son passé musical a été revisité dans le cadre d’un renouveau culturel. De jeunes musiciens jouaient les vieilles chansons avec révérence qui redevenaient des succès radio. M. Eshete a commencé à jouer tous les mercredis dans un lieu appelé Jazzamba Lounge.
Alèmayèhu Eshèté est mort le 2 septembre 2021 à Addis-Abeba.
Lors de son enterrement, sur la place Meskel à Addis-Abeba, un orchestre a joué avant que son cercueil ne soit mis en terre. Quelques mois plus tôt, la musique de M. Eshete avait résonné sur la place lorsqu’il a chanté sa chanson, “Addis-Abeba Bété» (« Addis-Abeba, ma maison »).
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