Ethiopie, la terre promise des derniers rastas
peinture murale en Ethiopie |
Ils sont aujourd’hui quelques centaines de Jamaïcains, à vivre dans les faubourgs de Shashaméné. Un monde à part, un lieu sacré, dans lequel le non-rasta, le profane, noir ou blanc, ne pénètre que difficilement. On n’efface pas trois siècles d’histoire coloniale. Après la découverte des Caraïbes et de l’Amérique par Christophe Colomb, 15 millions d’hommes et de femmes sont arrachés au continent africain. En 1930, Rastafari Makonnen, 225e descendant du roi Salomon et de la reine de Saba, selon la légende, est couronné empereur d’Ethiopie sous le nom d’Haïlé Sélassié, roi des rois. En 1935, les troupes italiennes de Mussolini envahissent l’Ethiopie. Chassés par la résistance intérieure, avec le soutien des Rastas, l’Empereur retrouve son trône. Pour les remercier, il abolit l’esclavage et leur offre 500 hectares de ses terres personnelles, au sud de l’Ethiopie, à Shashaméné. Pour les rastas, Haïlé Sélassié, le dernier Négus, est le messie rédempteur, Dès lors, l’Ethiopie est le paradis… Reportage de Frédéric Tonolli (France, 2019)
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