1930 : la Libye sous le fascisme italien


 

La direction des camps :

Il y avait l'Italien, commandant en chef, ensuite le capo gruppo, suivi du capo d'une rangée. J'ai assisté une fois à la pendaison d'un détenu. Les internés devaient assister aux pendaisons. Ils étaient obligés d'avoir les yeux ouverts et fixés sur les pendus. Ils n'avaient pas le droit de regarder ailleurs ou de baisser le regard. Il y avait quelqu'un posté derrière eux pour s'assurer qu'ils regardaient l'exécution de la peine. Tout détenu qui ne se montrait pas le matin lors de l'appel recevait cinquante coups de fouet. Dans la région de Brega, j'ai vu deux fois des femmes subir le fouet. Dans le camp d'Aguila, j'ai assisté à la scène suivante : une femme noire qui avait été surprise avec un soldat éthiopien a été amenée et attachée au poteau, ses vêtements ont été relevés jusqu'au dessus de son nombril et on l'a laissée là, dans cet état, que tout le monde puisse la voir. Le directeur du camp avait les mains libres et toutes les sentences étaient exécutées. A Aguila, il n'y avait ni tribunal ni prison.


Le camp d'Aguila a été fermé en 1934 deux ans après la pendaison du chef de la résistance libyenne Omar Al-Moktar


Kamal Ben Hameda

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