Dhafer Youssef




Bâtisseur de ponts entre le jazz et l’influence du soufisme dont il porte l’héritage, le vocaliste et maître tunisien du oud Dhafer Youssef revient avec un répertoire d’une beauté extraordinaire.

Depuis vingt ans Dhafer Youssef est un bâtisseur de ponts entre les cultures, entre l’Orient et l’Occident. Compositeur, maître du oud et vocaliste envoûtant, il fait dialoguer l’influence du soufisme dont il porte l’héritage et le jazz – du jazz scandinave à ses débuts au jazz américain – mais aussi la musique indienne et les instruments électriques. Mûri en cinq années de travail, son nouvel album  Street of Minarets, le neuvième de sa carrière, raconte des voyages aux quatre coins du monde à la recherche de sonorités inédites. Dhafer Youssef y chante différemment. Après l’épreuve d’une opération d’un polype de la gorge, il a retravaillé sa voix haut perchée avec des effets qui trouvent leurs échos dans son enfance. Comme un retour au son des mégaphones que le jeune Dhafer, issu d’une lignée de muezzins, utilisait pour l’appel à la prière du haut du minaret de son village de Téboulba, à 25 kilomètres de Monastir. Un gamin tunisien arrivé à Vienne avec un oud et un sac à dos il y a trente ans, sans aucune source de revenu, multipliant les petits boulots pour survivre mais habité par un rêve, une quête, une mission. Celle de partager sa musique, la clé de sa délivrance, la source de son épanouissement et le champ de son accomplissement. Mission accomplie. 




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Chagrin d'amour par Dumitru Crudu

Le train ne s'arrêtera plus à Montalembert

Tintin en Roumanie