Poésie des pauvres
Voici une poésie sapientiale de Bou Iche Bahroun, originaire de Seduikech, quartier de Djerba. Il est bilingue et s'exprime en arabe et en berbère.
L'ami qui t'aime
Aime-le c'est ton devoir
N'abandonne pas son amitié
Tandis que tu seras patient avec l'homme qui te hait
Et l'éloigneras de toi
Pourquoi le fréquenter ?
Il est semblable à celui qui a planté la coloquinte
Dans un proche jardin
Il en goûtera les fruits
Et les trouvera amers
S'il proteste on lui répondra :
Pourquoi planter la coloquinte ?
Et en prendre soin ?
Mets donc en terre le rameau de lumière
Il en sortira un fils doué parmi ses contemporains
Et lui-même fier de ses parents
Heureux celui qui a conquis une belle femme
Heureux celui qui a conquis la belle personne qu'il désirait
L'être aux odeurs enivrantes
Récolte abondante d'ambre et d'or
(Mais l'autre) ses sourcils sont mobiles (sombre avertissement)
Et ses yeux lancent des éclairs
Elle montre ses bracelets de pied
Elle me reçoit avec des paroles encourageantes
Puis m'accueille avec malice et froideur
Tromperie et mensonge
.Ce comportement ferait hurler un taureau !
Destinée nous courons vers toi
Et ce qui est gravé sur le front des hommes
Force leur est de l'expérimenter
C'est tout.
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