Mohamed Masmouli
Né en octobre 1940, à Béja, Masmouli a perdu assez tôt sa mère ce qui explique sans doute ces nuages de tristesse qui l’enveloppent parfois et ces attitudes qui l’enracinent dans son univers sérieux et sa vision tragique de la vie.
Très tôt aussi il a brillé par ses écrits, ce qui lui a valu d’être qualifié d’écrivain dès son enfance lorsqu’il fréquentait l’école primaire, lui qui n’a lu qu’un seul livre (Le Marchand de Venise de Shakespeare) mais qui a été influencé par les émissions littéraires de la Radio. Cela expliquerait sans doute sa passion pour la radio.
A Bizerte où il poursuivait ses études à Bizerte, Masmouli fut encouragé par l’un de ses professeurs à envoyer l’un de ses textes au grand poète Mustapha Khraïef qui produisait une émission radiophonique destinée à encourager les écrivains en herbe. Le texte fit mouche et reçut les encouragements du grand poète.
A l’Ecole normale où il poursuivait ses études, Masmouli sera repéré, en 1962, par le grand écrivain Béchir Slama, enseignant et rédacteur en chef de la célèbre revue culturelle «Al Fikr» (La Pensée) qui fera publier l’un de ses textes.
Ainsi commencera l’aventure littéraire de notre écrivain et poète. Il sera publié par d’autres pages et périodiques culturels et recevra les meilleurs encouragements. Cela l’aida à avancer dans sa carrière, qui comprendra aussi des études de journalisme qui seront couronnées par une maîtrise.
Plus beau que mille ciels
Je suis de ceux-là qui sont nés d'une rencontre
Ma bien-aimée me mit au monde certain soir
Je naquis d'yeux plus beaux que mille ciels
Avant ma naissance
Mes pas glissaient avec le vent
Et le vent lui-même me fuyait...
Ma bien-aimée me mit au monde
Je naquis d'yeux
Plus beaux que mille ciels
Et voilà que
Je me languis des mots
Et voilà que les mots coulent à travers mes membres...
Je me languis des expressions
Et voilà que ces expressions sont un peu de mes veines, de ma sueur et de ma fumée...
Puis je médite... je médite
Et voilà que mes pensées sont un peu de ce que j'ignore et de ce que je sais,
Un peu de ce dont je me souviens et de ce que la mémoire a perdu...
Et que ces pensées sont un peu de la moisson du vivant dans mon être.
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