Hedi Jouini
Mohamed Hedi Ben Abdessalem Ben Ahmed Ben Hassine manifeste très jeune son amour pour la musique et rejoint la fanfare de sa ville en jouant du piston. Mais dans les années 30, Hedi Jouini qui n’est pas exactement féru de son instrument, a une soudaine révélation en assistant au concert de Farid Ghosn au Théâtre Municipal de Tunis. Dès lors, Hedi Jouini s’éprend de l’instrument qui sied le mieux à son sens musical et ne le quitte plus.
A 20 ans, Hedi Jouini commence à se faire un nom en intégrant la troupe Arruqi à Bab Souika et en se produisant avec des artistes du café de poètes et paroliers « Taht Essour ». Là, Hedi Jouini composera nombre de ses premières œuvres ; quelques 600 chansons approximativement, faites de Mwachahats, d’adwars, de folk tunisien, d’opérettes, de takasims, chants nationaux en passant par des chansons légères ou encore des musiques de films. Certaines de ses œuvres, Hedi Jouini y travaillera en collaboration avec l’artiste Mahmoud Bayrem Ettounsi. La découverte de la culture et l’art français affecteront également sa vie et ses chansons dès 1946.
En 1950, Hedi Jouini se produit au Caire et reçoit l’hommage des grands musiciens et compositeurs égyptiens d’antan. Un honneur dont très peu d’artistes non-égyptiens peuvent se vanter.
Entre 1957 et 1987, Hedi Jouini sera directeur artistique de l’Orchestre National de la Radio Tunisienne et recevra en 1966 un grade d’officier de l’Ordre de la République par le président Habib Bourguiba qui lui décerne à nouveau une décoration en 1982 honorant l’ensemble de la carrière de Hedi Jouini et célébrant tout l’apport que l’artiste a offert au patrimoine culturel tunisien.
« Masbarnech » est sa dernière composition, enregistrée en 1986. L’année suivante, Hedi Jouini se produit pour la dernière fois sur scène et choisit celle du Festival de Carthage.
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