Kim mi-wol
Kim Mi-wol est née en 1977 dans la province de Gangwon. Elle fréquente le lycée pour filles de Chuncheon. Elle part ensuite à Séoul et obtient une licence à l'université de Corée en linguistique et une licence à l'université des Arts de Séoul en écriture créative. Elle fait ses débuts littéraires en 2004 avec sa nouvelle Enterrer la route dans le jardin (Jeongwone gireul mutda) publiée dans le journal Segye Ilbo. Elle a reçu à trois reprises le prix du Jeune Écrivain décerné par les Éditions Munhakdongne (2010, 2012, 2013)
Toutes ces questions
Je me demande parfois si ce ne sont pas les questions qui empêchent le monde de s'écrouler ; si ce n'est pas l'énergie mise en œuvre dans le processus qui veut qu'une question en appelle une autre, puis encore une autre, etc... que le monde tient debout.
Il paraît qu'au Moyen-Age, en Europe, les sophistes débattaient à longueur de nuits blanches pour tenter de trouver la réponse à des questions aussi insolites que celle-ci : combien d'anges peuvent-ils danser côte à côte sur la pointe d'une aiguille ? Je m'amuse à imaginer ces palabres nocturnes au cours desquelles les épingles devaient retenir leur souffle dans la corbeille à ouvrage et les anges, au ciel, tendre l'oreille, leurs ailes sagement repliées. Mais il y a des questions qui, bien que semblant vaines à première vue et pour peu qu'on veuille se donner la peine de leur apporter des réponses sensées, pourraient modifier notre regard sur le monde, le visage du temps, voire le cours de l'Histoire. Par exemple : Qu'est-ce que l'homme ? Dieu existe-t-il ? Comment l'univers s'est-il formé? Ou, dans un autre registre : Comment appelle-t-on cet arbre, sais-tu siffler, aimez-vous Brahms ?
En tout cas, en ce qui me concerne, dire que je vis grâce aux questions n'est pas une simple façon de parler. C'est à elles que je dois, en effet, de gagner de quoi me nourrir, m'habiller, m'acheter mes petites gâteries. Car dans le job que je fais j'ai affaire à des questions.
Répondez aux questions et vous recevrez un cadeau !
Enquêtrice, comme on dit, voilà ce que je suis.
Commentaires
Enregistrer un commentaire