Sin Kyong Nim


 Né en 1936 à Chungju, au centre de la Corée du Sud, Sin Kyong Nim a commencé par suivre des études d’anglais à l’université Dongkuk. Il commença à écrire en 1956 mais il fallut attendre neuf ans avant de le voir réapparaître sur la scène littéraire coréenne. Ne se cantonnant pas qu’à la poésie, Sin Kyong Nim écrivit aussi plusieurs ouvrages de critique littéraire et des essais.

Son style aime à emprunter le rythme des chansons traditionnelles. Ses poèmes racontent souvent les préoccupations des classes populaires. La vision critique de la société est omniprésente dans sa poésie qui souligne les contradictions de celle-ci.



« La danse des paysans
Le gong résonne, le rideau est tombé
Sur l’estrade qu’éclaire l’ampoule, les fleurs du paulownia sont suspendues
Sur le terrain de sport qu’ont quitté les spectateurs
Le visage couvert de fard nous buvons
Enivrés par les premières gorgées de soju devant l’école. »

— (Traduction par Kim Bona)


Une ruelle froide qui descend


On m'observe

On ricane dans mon dos

Dans ma révolte je serre les poings


Une autre nuit bien épris du parfum d'une fille,

Je n'ai pu oublier les blanquistes de 1871

Ni cet ami d'enfance, sa mort cruelle


On me gronde

Je n'arrive pas à dormir

Près de l'enfant qui dort


Je tremble de tout mon corps

Le vent s'engouffre dans la ruelle

On me gronde


Il neigera cette nuit sur une tombe

On m'observe

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