Mille et Une nuits


 Le marchand et le génie

Schéhérazade dit : Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, qu’il y avait un marchand d’entre les marchands, maître de nombreuses richesses et d’affaires commerciales dans tous les pays. Un jour, il monta à cheval et partit pour quelques localités où l’appelaient ses affaires. Comme la chaleur était devenue trop forte, il s’assit sous un arbre, et, mettant la main à son sac de provisions, il en tira un morceau et aussi des dattes. Quand il eut fini de manger les dattes, il en jeta au loin les noyaux ; mais soudain apparut devant lui un éfrit, grand de taille, qui, brandissant une épée, s’approcha du marchand et s’écria : « Lève-toi, que je te tue comme tu as tué mon enfant ! » Et le marchand lui dit : « Comment ai-je tué ton enfant ? » Il lui dit : « Quand, les dattes mangées, tu jetas les noyaux, les noyaux vinrent frapper mon fils à la poitrine : alors c’en fut fait de lui et il mourut à l’heure même. » Alors le marchand dit à l’éfrit : « Sache, ô grand éfrit, que je suis un croyant, et que je ne saurais te mentir. Or, j’ai beaucoup de richesses, et j’ai aussi des enfants et une épouse ; de plus, j’ai chez moi des dépôts qui me furent confiés. Permets moi donc de m’en aller à ma maison, que je puisse donner à qui de droit son droit : cela fait je reviendrai vers toi. Ainsi tu as ma promesse et mon serment que je retournerai ensuite près de toi. Et alors tu feras de moi ce que tu voudras. Et Allah est garant de mes paroles ! » Alors le génie eut confiance et laissa partir le marchand

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