Amjad Nasser
Dans le premier cercle de l'enfer j'ai croisé
Ceux qui voient et ne font rien
Dans le deuxième, ceux qui se retiennent de prononcer un mot qui changerait tout
Dans le troisième, les menteurs
Dans le quatrième, les hypocrites
Dans le cinquième, les traîtres
Dans le sixième, les frères de Joseph qui teignent en rouge des chemises blanches
Dans le septième, ceux qui semblent inoffensifs
Mais n'hésitent pas à planter leurs crocs et leurs griffes dans le corps des faibles.
Au fond de l'enfer, l'obscurité est opaque. La nuit des nuits s'étend, déchirée par les éclairs et la foudre. L'aboiement, le hurlement, le râle, le gémissement, langage d'humains qui, jadis, parlaient, narraient et peut-être même chantaient ou écrivaient des poèmes. Est-ce notre façon de parler désormais ? ou le balbutiement d'avant la parole ? Même si tu veux parler, ou témoigner, quand c'est trop tard, tu ne peux pas.
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