érotisme pré-islamique


 

Imru L-Qays (VIème siècle après J.C.) Célèbre prince de l'Arabie prémusulmane, et l'un des meilleurs représentants de la poésie amoureuse : élégie, érotisme et perception ardente de la nature jusqu'au cosmos.


(…........................................................................................................)

Quand je vins, elle avait ôté, comme quiconque dort,

près du rideau, ses robes, sauf une, légère...

Elle me dit : « Grand Dieu, comment faire avec toi ?

La folie te tient fort, je ne le vois que trop ! »q

Je l'emmène, elle marche en traînant les pieds ;

Les franges d'une cape ornementée d'arceaux.

Franchie l'aire du camp, voici que s'offre à nous

Dans l'épaisseur du sable un creux large, arrondi.

Aux nattes je la prends, l'attire, et elle plie,

Mince de flancs, pulpeuse à l'aplomb du genou.

Elle est svelte, éclatante, et rien que fermeté,

Sa gorge, tout en haut, lisse comme un miroir,

Blancheur assortie d'ocre, où il me semble voir

Perle vierge nourrie d'une eau pure et sacrée.

De la blonde gazelle elle a le même cou,

Haut dressé, gracieux, parfait sous les bijoux.

Sa chevelure orne son dos, noire et profonde,

Aussi drue que la grappe au palmier alourdi.

Elle en a relevé les tresses, dont les ondes

Se perdent en rouleaux épais ou désunis.

Serrée, fine, sa taille est comme une lanière,

Sa jambe fût d'un arbre irrigué, plantureux.

Son lit baigne, au matin, dans le musc en poussière,

Elle y dort, peu vêtue, y dort tant qu'elle peut...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Chagrin d'amour par Dumitru Crudu

Le train ne s'arrêtera plus à Montalembert

Tintin en Roumanie