théâtre coréen



KKOT-BUN – Mon Dieu, maintenant tu es vraiment soldat.

O CHANG-GUN – Est-ce que je suis aussi menaçant qu'les autr'soldats ?

KKOT-BUN – Est-ce que tu t'es déjà servi d'un fusil ?

O CHANG-GUN – Bien sûr. Aujourd'hui, j'ai bien failli me tuer, le coup est parti tout seul.

KKOT-BUN – Oh, mon Dieu !

O CHANG-GUN – Combien de lettres t'as reçues ?

KKOT-BUN – Onze.

O CHANG-GUN – La douzième est dans ma tête, tu veux l'entendre ?

KKOT-BUN – Non, c'est mieux quand je les reçois.

O CHANG-GUN – Je rêve de toi tous les soirs.

KKOT-BUN – Un rêve où nous dormons ensemble ?

O CHANG-GUN – Et toi ?

KKOT-BUN – Moi aussi.

O CHANG-GUN – La nuit dernière, j'ai rêvé qu'on était près du puits. On était côte à cote en train de pisser, t'étais accroupie, moi debout. Deux grenouilles nous observaient.

(ils rient tous les deux)

O CHANG-GUN – Alors, rien de nouveau pour le bébé ?

KKOT-BUN – Non, mais depuis quelques jours, il y a quelque chose d'étrange.

O CHANG-GUN – Oh, c'est quoi?

KKOT-BUN – On dirait que quelque chose pousse au fond de mon ventre.

O CHANG-GUN – Ca doit être notr'bébé. Je te parie qu'ce sont des jumeaux. Prends bien soin de ton ventre. Vérifie la nuit qu'ton édredon est bien mis et couvre bien tout ton ventre.


LES ONGLES DE PIED DE O CHANG-GUN de Pak Cho-yôl

 

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