Cho Sehui
Cho
Se-hui est né le 20 août 1942 à Gapyeong dans la province de
Gyeonggi. Cho a fréquenté l'Institut des arts Seorabeol et
l'université Kyonggi à Séoul. Cho était membre de la «
génération hangeul » qui a été appelée ainsi car ses membres
ont été les premiers à être éduqués entièrement en langue
coréenne (la colonisation japonaise avait provoqué la censure de la
langue coréenne au début du xxe siècle).
L'écriture
de Cho est une écriture claire et explicite, mais elle peut aussi
par moments sembler surréaliste. Son œuvre la plus célèbre est La
Petite Balle lancée par un nain (Nanjang-iga ssoaollin jageun gong).
La Petite Balle lancée par un nain est un soseol yeonjak, un
ensemble de nouvelles publiées séparément qui peuvent être lues
de manière autonome. Cette structure fracturée, avec des
juxtapositions, et non balisée dépeint une société qui « impose
une fracture entre les hommes et les rythmes naturels et entre la
forme et la création. »
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Le fait que la plupart des gens vivent dans la pauvreté est une chose que les classes dirigeantes des pays en difficulté veulent toujours cacher. Dans leurs photos, il n'y a même pas d'ombre. Ils nous montrent toujours des pays en pleine lumière. Ils suffit de réfléchir pour s'en rendre compte. Dans les photos sans ombre, il n'y a pas de profondeur. Les photos qu'ils montrent ne sont qu'une surface parce qu'elles suppriment les éléments les plus importants d'architecture, relevant des trois dimensions. Même les enfants connaissent la raison pour laquelle ils veulent cacher la pauvreté. Aux Etats-Unis, aussi. Mais à l'époque c'était différent. L'économiste Tugwell a utilisé la photographie. Des photographes qui comprenaient les sentiments de leur époque se sont précipités pour enregistrer la vie misérable du peuple. A ma connaissance, les Etats-Unis sont le premier pays à avoir utilisé les impôts payés par le peuple pour des œuvres de critiques sociales. Les images de la vie du peuple prise par des photographes ont été montrées à d'autres peuples, à des peuples vivant bien, à des peuples moins pauvres.
La vie d'une moitié du peuple qui s'habillait mal, vivait dans une maison sale et mangeait mal était ainsi présentée à l'autre moitié qui s'habillait bien, vivait dans une maison propre et mangeait bien. Certaines de ces photos ont provoqué la colère publique. Elles montraient que derrière une telle situation, la vie heureuse des riches n'était pas juste et qu'un certain bonheur pouvait être un crime. L'économiste n'avait pas cherché à provoquer la colère du peuple. Ce cerveau du président avait seulement voulu montrer à la moitié du peuple qui ne souffrait pas la misère des gens qui souffraient pour réveiller sa conscience.
Dans un pays africain vit un photographe nommé Magubane. Il a été mis en prison pour avoir pris des photos de ses voisins qui souffraient.
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