Kim Yon-su
Kim
Yon-su,
né en 1972 à Busan, a étudié la littérature coréenne à
l’université Kyunghee. Sa carrière de romancier débute en 2002
avec deux nouvelles « L’atelier d’écriture » et « Rue Dan
Valjean ».
Il
vit loin des grandes villes et de leur agitation, et s’attache à
montrer, dans des récits alertes, les dérives de la société
moderne avec un humour qui ne s’éloigne jamais de l’absurde. La
société post-moderne entraîne pour Kim Un-su des dérives et des
symptômes et créent des individus étranges révélant parfois des
vérités tout aussi étranges.
Passionné
de vie à la montagne et de calme, il montre aussi ce que les petites
gens des campagnes et des quartiers ont de sympathique et de
profondément humain
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Prisonniers dans la chambre forte
Au fait, ma spécialité à moi, c'est pas le cambriolage, c'est l'escroquerie. Attention, faut pas confondre ! Rien n'est jamais donné en ce bas monde. Pour vivre de ce métier, faut étudier, se donner de la peine. C'est pour ça que je passe pas mal de temps dans les bibliothèques. Au milieu de ceux qui qui acquièrent une qualification professionnelle ou préparent les concours d'entrée des compagnies, moi je lis des livres de philo, des bouquins de math, des poésies pour conter fleurette aux femmes au foyer. A l'ère de la mondialisation, il faut connaître l'anglais, le japonais, même le chinois. Pour faire ce métier, faut être instruit, et pour survivre, les remises à niveau sont fortement conseillées. Cheolgi, lui, s'il gagne très bien sa vie, c'est grâce à une simple technique qu'il a héritée de son père, celle qui consiste à ouvrir des coffres. Il a pas à se casser le cul ! Lui, distinguer une librairie d'une bibliothèque, il en a rien à cirer.
On pense en général qu'un escroc, c'est un marchant de boniments. Erreur ! Ce qu'on vend, ce sont des illusions. Les illusions côtoient plus le vrai que le faux. Elles poussent les gens à tenter d'atteindre l'inatteignable et de saisir l'insaisissable. Grâce à des fantasmes qu'ils prennent pour le vrai, ils collaborent avec l'arnaqueur.
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