O T'ae-sôk
HWANG – Je suis le distillateur, celui qui vient de se faire blesser par une vache, et aussi de prendre un bain de merde. Bonté divine ! Si je rentrais comme ça à la distillerie, tous les tonneaux moisiraient.
LE VIEUX – Mais vous mettez de la merde partout !
HWANG – Je vais vous expliquer. Vous voyez là-bas, la maison des kakis, eh bien, il y a des toilettes contigües à l'étable. Bon, j'y suis allé pour faire mes besoins, mais la planche sur le trou, celle de gauche, n'était pas stable, elle bringuebalait. Alors, pour tenir en équilibre, je me suis accroupis, comme ça.
LE VIEUX – Oui, on se rend bien compte, ce n'est pas la peine de...
HWANG – Et merde ! La vache a dû prendre mon cul pour sa mangeoire. Elle m'a poussé d'un seul coup avec son mufle, vous comprenez ?
LE VIEUX – Je comprends que ça pue !
HWANG – Cette merde a failli me conduire dans l'autre monde, si l'autre monde pouvait se trouver sous une planche pourrie ! Une vache qui s'attaque à moi, le distillateur de toute la région, il faudrait voir à voir, qu'elle crève ! Je lui ai donné de sacrés coups de pied dans le ventre. Il fallait voire ça : elle sautait jusqu'au plafond de l'étable. Après ça, elle s'est sauvée à toute vitesse.
LE VIEUX – Plus vous en racontez, plus ça sent la merde. On a l'impression d'y être.
LA BICYCLETTE
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