Kwak Hyo-hwan


 Toi


« Je vais faire un séjour dans la ville deTongyeong trempée par la pluie »

Tu as dit

« Tu t'habilleras chaudement car il fait froid et le vent est glacial »

J'ai dit


« Je ne voulais pas avoir la bougeotte

mais c'est difficile ;

j'ai pleuré une petite portion de larmes depuis ce matin

pour ne pas tout pleurer d'un coup ; et dorénavant

je ne ferai plus entendre de sanglots »

Tu as dit

« L'odeur de l'écorce mouillée

s'est imprégnée dans tous les coins de mon corps et ne s'efface pas ;

j'ai donné pour nom Moi

à un arbre qui accueille l'hiver d'un air distrait

sans avoir pu encore se débarrasser de toutes ses feuilles »

Tu as dit


Un parc au centre-ville en hiver, enveloppé d'un brouillard épais, plein de particules fines

A chaque pas, des feuilles sèches se tassaient dans un froissement

« Je suis venu de loin ; de trop loin

pour rebrousser chemin ;

c'est aussi bien de me sentir un peu seul »

J'ai dit


Toi, moi

nous aurions dû beaucoup nous disputer

Sans nous détourner, sans fuir

le danger incertain et l'épreuve

Pour préserver ces mots qui fusent

ces souvenirs minutieux

ce sentiment presque miraculeux

nous qui étions alors si proches l'un de l'autre

nous aurions dû nous disputer davantage, et avec plus d'ardeur


Il n'est nulle part, et pourtant il est partout,

ce trou énorme et profond. Toi

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