Conte du Japon

Issun Bôshi, le petit poucet japonais

Jadis deux vieillards se désespéraient de ne pas avoir d'enfant. Rien qu'un petit, même minuscule, les comblerait. Ils l'obtiennent, pas plus grand qu'un pouce : Issun Bôshi. Il croît en sagesse, intelligence, curiosité. Pas en taille. Il veut aller à la capitale compléter son éducation. Ses parents lui offrent un bol qui lui servira de barque et une aiguille dans une botte de foin, qui lui servira d'épée.

Issun Bôshi se présente à la porte du palais, a du mal à se faire voir du portier, qui le découvre entre deux chaussures, l'amène devant le prince.

• Je veux devenir votre vassal.

• Que sais-tu faire ?

• Tout.

• Eh bien, danse.

Issun Bôshi danse dans la main du prince qui est ravi. Il devient le favori de la Cour, et le secrétaire de la princesse.

Il tourne les pages du livre qu'elle lit, frotte son encre, ne la quitte pas d'un pouce, séjourne dans sa manche. La princesse va avec lui faire ses dévotions au grand temple de Kyoto. C'est alors qu'il aperçoit trois ogres qui menacent la princesse de leur maillet magique. Il saute sur un ogre, lui crève les yeux de son aiguille-épée, les deux autres viennent à sa rescousse mais reçoive le même traitement. Ils fuient, abandonnant leur maillet magique, qui réalise les vœux. Or, Issun Bôshi veut être grand, et il le devient grand comme au maillet. Il épouse la princesse, fait venir ses parents à la capitale, où, tous, vivent heureux.

 

une autre variante :