Articles

Affichage des articles du janvier, 2023

Khairi Sheriff, artiste libyen

Image
 

Amazighs

Image
  C’est une population libyenne souvent sous-estimée qui se répartie en deux blocs : les Amazighs du Nord-Ouest, entre la Tunisie et Tripoli (où ils sont très nombreux) et les Touaregs au Sud. Le chercheur Masin Ferkal, Berbère lui-même, propose une lecture intéressante de la position politique de cette minorité libyenne, désireuse d’un État libyen séculier, qui ne soit donc ni religieux, ni militaire, ce qui le met en porte-à-faux aussi bien avec le pouvoir de Benghazi que celui de Tripoli. Alors qu’ils étaient donnés pour une minorité en voie de disparition, les Amazighs de Libye ont joué un rôle important lors de la révolte contre le régime de Kadhafi en 2011. Ils ont également su mettre en avant leur identité amazighe et exiger sa reconnaissance. La situation instable que traverse la Libye notamment depuis 2014 n’a pas entamé la volonté et la détermination des Amazighs qui n’ont pas renoncé à des droits qu’ils considèrent naturels et légitimes. Un clip à voir absolument pour

La mort de Kadhafi

Image
  Traqué, poursuivi, ses positions bombardées, toutes ses retraites coupées, le Colonel tenait encore sur ses pieds. Le vent violent du désert brûlait son visage en sang. Son cœur battait la chamade et le bruit strident des obus qui écrasaient son convoi de limousines lui perçait le tympan. Au bout de la souricière, face à la mort, sous les huées des insurgés qui, excités, brandissaient et sabres et armes à feu tout en l’outrageant, il laissa entendre : « Ne me tuez pas, mes enfants ! » À cette supplique, ces derniers, quoiqu’aveuglés par la rage, se gardèrent de le lyncher, évitant ainsi de commettre ce qui ressemblerait à un parricide. La vie du Guide ne fut pas épargnée pour autant. Son sort était décidé ailleurs. Quelqu’un, sûrement un infiltré, le saigna à l’abdomen. C’était le coup fatal. Il hurla, puis, fauve qu’il était, se secoua comme pour se débarrasser de la vermine avant de s’effondrer, le museau entre les pattes,sous le regard impuissant du ciel. Lors, dans un geste d’a

Jours tranquilles à Tripoli

Image
  Maryline Dumas  et  Mathieu Galtier  sont deux journalistes français qui ont vécu à Tripoli de juin 2012 à juin 2015. Aujourd’hui basés à Tunis, ils se rendent encore régulièrement en Libye. Maryline Dumas collabore avec  Le Figaro ,  Afrique Magazine , la  Tribune de Genève  et des journaux locaux français. Mathieu Galtier signe notamment dans  Libération , le  Magazine de l’Afrique ,  Associated Reporters Abroad  et  Middle East Eye . Les combattants toubous ne sont pas seuls dans la chambre d’hôpital. D’autres patients, qui n’ont rien à voir avec l’affrontement, sont là. Des infirmières vaquent à leurs tâches. Personne ne trouve rien à redire à ma présence. Mon interlocuteur aborde les discriminations dont il se dit victime à Koufra (insultes dans la rue – la couleur noire de la peau des Toubous est l’objet de toutes les violences verbales possibles –, difficultés d’accès au travail, d’ouvrir un compte bancaire, etc.), lorsqu’u

Poésie en Libye

Image
  Monem Mahjoub  (Sorman, 1963) est un linguiste, philosophe, poète, historien et critique politique libyen. Dans d’innombrables articles et plus de 25 livres, il traite de questions plus variées les unes que les autres comme le langage, l’historiographie, la religion, l’humanisme, le développement culturel et la politique. Ses publications critiques sur le fondamentalisme musulman lui ont valu, ces dernières années, plusieurs menaces physiques et verbales de mort venant de partisans de milices fanatiques en Libye et en Égypte. Finalement, il trouve refuge auprès d’ICORN (International Cities of Refuge Network), une organisation dont fait également partie la maison des littératures Passa Porta. Grâce à une collaboration entre Passa Porta et la VUB, Mahjoub a été accueilli temporairement à Bruxelles, où il travaille, dans le calme, à un livre d’essais philosophiques sur l’identité et une étude consacrée au savant arabe du douzième siècle Ibn Bajja (lat. Avempace). Depuis longtemps, l

Comprendre le conflit en Libye

Image
  Le 17 février 2011, la jeunesse de Benghazi trouvait le courage de se dresser contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi.  Un nouveau gouvernement d’union nationale vient d’être nommé, mais le pays est toujours fracturé entre les villes côtières de l’Ouest qui se sont soulevées pendant la révolution et l’Est, contrôlé d’une main de fer par le Maréchal Khalifa Haftar. La division de la Libye est une blessure pour les Libyens. Notre reporter a pu avoir accès à ces deux parties du pays qui s’affrontent régulièrement. D’anciens rebelles qui ont combattu les troupes de Kadhafi racontent leurs espoirs et leurs déceptions. Des fidèles du Maréchal Haftar s’expriment, des familles cherchent leurs proches disparus dans des fosses communes découvertes récemment. Reportage de Tripoli à Benghazi, dans cette Libye fracturée, à la rencontre d’une jeunesse éprise de liberté qui cherche toujours des raisons d’espérer. ARTE 4 avril 2021

Thé de Libye

Image
  Les Libyens manifestent à l’égard de l’art culinaire moins de passion que certains autres peuples arabes. Ils se conforment ainsi au dicton populaire qui proclame :  « Celui qui manque de pudeur mange jusqu’à satiété. »  Un autre proverbe soutient que la vertu consiste à se contenter de peu :  « Mange de l’orge grillé et passe une nuit tranquille. »  La pauvreté traditionnelle du sol et l’orthodoxie islamique seraient peut-être responsables de cette modération. Ce sont plutôt les boissons qui animent ici l’enthousiasme. Le thé vert ou rouge et le café turc en particulier sont très appréciés. Le café, pulvérisé et bouilli dans les petites cafetières à long manche, est bu fort et sucré d’avance. Quant au thé, la grande passion libyenne pour ce breuvage, semblable au thé marocain, est exprimée dans un petit chant populaire. Le thé y est comparé au cheval, noble animal entouré d’un respect quasi superstitieux. Un homme, réduit à la misère, vend le cheval auquel il est fort attaché plu

Adel Fortia

Image
  « Il faut beaucoup de temps pour devenir jeune » Cette phrase de Pablo Picasso hante Adel Fortia - Né à Misurata en Libye, 1970 - M . A . en Philosophie de l'Art , Le symbolisme dans l'atelier d'art contemporain libyen Études libres en art Est membre d'Artmesh - - Est membre du groupe Mirca Art Est membre du groupe d'exposition 6x8 - Est membre du groupe Architecture as art - Est membre du groupe Art Lout Magazine - - -. Est membre du groupe Artmesh innovations Est membre du groupe Art sense - Est membre du groupe New Art Door - - Est membre du groupe Jay Etkin Gallery - Est membre du groupe READYMADES - - Est membre du groupe Secret Art Fire Est membre du groupe VIO art Il est ambassadeur chez Mirca Art - Membre du groupe d'artistes Méditerranée

Des débuts difficiles

Image
  Bonjour... Bonjour. C'est pour quoi ? Ben... c'est moi qui joue le spectacle ce soir. Heu... Ah oui ! Je vous ai envoyé 50 affiches, il y a un mois. J'ai pu reçu ça. Ce n'est pas le rouleau qui est derrière vous ? Euh... derrière moi ? Ah d'accord. Voyons. « Vitse Side Story » ? Voilà, c'est mon spectacle. Elle est bien l'affiche. Oui, mais il aurait fallu peut-être en mettre en ville. Vous voulez un café ? Je voudrais surtout voir la salle. Je joue à 20 heures. Oui. Le problème, c'est que je n'ai pas la clef de la salle. Et aujourd'hui c'est samedi... Et alors ? C'est le président qui a la clef. Je sais pas s'il est là... Je vais l'appeler quand même. C'est une idée. Allo, Bertrand, désolé de te déranger, mais il me faudrait la clef de la salle. (…) Mais tu sais bien qu'on l'a perdu le double. Tu peux venir ? Il y a un spectacle ce soir, tu sais. (…

Chanson libyenne

Image
  Mezoued Libye tataouine Chanson libyenne parlant d'une fille qui ne souhaite pas manger la bsissa (= plat tunisien) si ce n'est d'une manière humoristique et dansante !