Carlos Menem et les privatisations

Dans le cas des chemins de fer, les différentes parties du réseau ont été proposées à la vente. Celles qui n'ont pas trouvé preneur ont été soit fermées soit confiées aux provinces. Les lignes rachetées sont utilisées uniquement pour le transport de marchandises, hormis dans le grand Buenos Aires. Sur les 35000 km de lignes existantes, 22000 km avaient été repris en 1995, 2000 laissés aux provinces et il restait un peu plus de 10000 km possédés par l'Etat mais inutilisés. Et cela est vrai pour tous les secteurs d'activité, c'est ce qu'on a appelé au début des années 1990 « la chirurgie économique sans anesthésie ». Ce choix stratégique est à l'opposé des politiques attendues de la part d'un président se réclamant du péronisme, qui avait été jusqu'alors synonyme de défense des travailleurs, de nationalisations et d'opposition avec les grands groupes économiques. Le seul critère retenu étant la rentabilité, dans certaines provinces, le retrait ou...