Articles

Faiza Ramadan

Image
  Faiza Ramadan est née en 1988 à Tripoli en Libye, fille d'un père libyen et d'une mère ghanéenne. C'est une artiste autodidacte qui est actuellement basée à Tripoli. Les influences de son environnement étaient aussi diverses que le style de ses peintures aujourd'hui. On trouve dans ses peintures des représentations postmodernes, expressives et abstraites des icônes libyennes et des espoirs panafricains, ainsi que des réflexions sur la culture pop mondiale. Ses œuvres dépeignent les effets psychologiques, mémoriels et émotionnels causés par le mouvement social, économique et politique en constante évolution dans le pays. En 2017, Faiza a été sélectionnée parmi les artistes pour participer au festival "pour la Libye" à Tunis, qui était accueilli par l'institut et l'ambassade de France en Libye.

Le Malouf libyen

Image
  musique arabo-andalouse et autres musiques apparentées comme le Melhoun et le Flamenco. « Les noubat sont composées de huit parties : deux Msaddar – deux Mûrakaz – deux Barwal – Khafîf – Khatm. Elles sont composées d’un même rythme dont le nom diffère selon la rapidité du mouvement musical. » Le malouf libyen, en se réfugiant dans les confréries religieuses, a perdu ses introductions musicales, mais il en reste quelques traces dans les œuvres exécutées par les joueurs de ghaïla . Le malouf libyen est pratiqué lors d'évènements religieux et dans les mariages. Les Libyens ont l'habitude durant le mariage de jouer du ma'louf, durant lesquels des groupes de personnes chantent des poèmes religieux et d'amour. Ce genre fut ravivé grâce à Hassan Uraibi, qui a formé le premier ensemble de malouf en 1964. Philip Ciantar, un maître de conférences maltais qui a passé du temps en Libye à étudier le malouf, a découvert que la musique malouf libyenne reste une partie impor...

Ibrahim Al-Koni

Image
  Né dans le désert Libyen, de culture touareg, il n'apprend à écrire l'arabe qu'à l'âge de 12 ans. En 1970, il quitte la Libye pour l'Union Soviétique où il entreprend des études d'histoire et de journalisme à l'Institut de littérature Maxime-Gorki (1977) avant de s'installer en Pologne. Il devient journaliste à Varsovie avant de travailler à l'ambassade de Libye, à Moscou. En 1993, il s'installe en Suisse. Machinalement, il glissa sa main dans sa poche et en retira quelque chose de visqueux, de remuant, de repoussant. Un serpent enroulé sur lui-même ! Il le rejeta violemment en faisant un grand bond et s'enfuit à toutes jambes à travers les nudités, courant pieds nus sur un sol jonché de pierres coupantes, sans se défaire de l'idée que l'affreuse bête qui le poursuivait était le destin en personne. Comme il se retournait pour regarder en arrière, il vit que l'animal rampait à ses pieds avec ses mâchoires béantes, barrées ...

Jours tranquilles à Tripoli

Image
  Les squatteurs de Bab al-Aziziya Djellaba beige et barbe grise, Moustapha m’émeut. Assis devant sa maison, au milieu d’un tas de ferraille, ses yeux d’un vert gris offrent un regard vague, triste et en même temps perçant. Il s’est installé ici il y a quatre mois. Ici, c’est Bab Al-Aziziya, l’ancien quartier général de Mouammar Kadhafi. Il y a encore 16 mois, aucun Libyen ne pouvait y entrer sans invitation du Guide. En fait, très peu de Libyens souhaitaient y pénétrer. Passer sur la route qui longeait le haut mur de Bab Al-Aziziya était déjà un acte de courage : il se dit qu’avoir une simple panne de voiture à ce niveau pouvait coûter très cher. Les gardes étaient réputés pour avoir la gâchette facile. Mais Kadhafi est mort, laissant derrière lui ce vaste espace où l’on trouve des maisons de gardes, les villas de ses proches et la sienne, reconstruite non loin des ruines de son ancienne demeure bombardée par les Américains en 1986. Les combats, puis l’entrée de...

Said Sifaw El Mehroug

Image
  Dans une clinique tunisienne, et après des années de souffrance suite à un "accident" de la route, Saïd El Mahroug, dit Sifaw, s’est éteint en 1994. Ce poète, né à Jadou dans les montagnes de Nefousa (région berbérophone du Nord-Ouest libyen) en 1946, demeure la figure emblématique de l’amazighité en Libye. Dès sa prime enfance, il quitte sa montagne natale avec sa famille pour s’installer à Tripoli où il fait ses études primaires et secondaires. Il poursuit ensuite des études de médecine en Égypte. Mais étant engagé dans la vie politique par des articles qu’il publie régulièrement, sa bourse d’étude est suspendue. Il revient alors à Tripoli et s’inscrit à la Faculté de droit en 1967, et après des études de droit aux États-Unis, Sifaw rentre au pays où il est embauché par une compagnie pétrolière. L’arrivée des militaires au pouvoir en 1969 rend encore plus étouffante l’expression politique et intellectuelle en Libye. Prônant un social-nationalisme arabe intégral, le régim...

Libye : le difficile quotidien des habitants de Tripoli

Image
  22 mars 2021 FRANCE 24 Dix ans se sont écoulés depuis le début de la révolution dans la vague des printemps arabes qui a chassé du pouvoir Mouammar Kadhafi. Mais en Libye, le soulèvement s'est rapidement transformé en guerre civile, avec l'émergence d'une multitude de milices. Ces groupes armés se sont au fil des années infiltrés dans tous les pans de la société. Premières victimes : les Libyens, traumatisés, fatigués et qui peinent à joindre les deux bouts.

Printemps arabe

Image
  Aux victimes du printemps arabe Merci Egyptiens Merci Tunisien Merci pour ce doux réveil Qui au fond nous rappelle Que la démocratie C'est la rue qui l'a choisie à Tripoli ou Alger Le peuple va décider ! Quand je repense à cette histoire, c'est d'abord le chant monotone le pluie qui s'impose à mon esprit. Ensuite, c'est le poète Paul Verlaine : Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie ! Il a commencé à pleuvoir sur la Jamahiriya. De lourdes gouttes sont venues fendiller le sol. Le ciel s'est soudain noirci. Une meute de chiens errants, tout décharnés, prédateurs plutôt dociles ont bu dans la terre fatiguée. Il a commencé à pleuvoir sur la Jamahiriya. Notre terre est comme celle de la Palestine voisine : remplie de crevasses meurtrières ! Débordant du san...