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Emilio Amero (Ixtlahuaca, 1901 - Norman, Oklahoma, 1976) figurait parmi les personnalités du mouvement artistique moderne mexicain. Il a également été membre du premier groupe de muralistes à recevoir des commandes dans le Mexique post-révolutionnaire, aux côtés de personnalités telles que José Clemente Orozco, Carlos Mérida et Diego Rivera. Dans les années 1920, il partit pour New York , via Cuba, et il suivit les cours du grand lithographe George Miller. Il retourna au Mexique en 1930 où il obtint de grands succès. Puis il revint à New-York pour y être professeur dans une grande école d'art. Il se lia d'amitié avec Federico Garcia Lorca, Henri Cartier-Bresson, John Cage et Martha Graham. Vers la fin de sa vie, en 1968, il s'établit définitivement dans l'Oklahoma.
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DES MINEURS ARRETES ; ILS TRAVAILLAIENT POUR LE CRIME ORGANISE Pour les experts qui s'occupent de la sécurité et pour les défenseurs des droits de l'homme, ce qui arrive reflète parfaitement la situation : le crime organisé a absorbé les filles, les garçons et les adolescents du pays, qui sont devenus vulnérables par manque d'éducation et d'emplois. Le 3 décembre 2010 une nouvelle a ému tout le Mexique : Edgar Jiménez Lugo, un enfant d'à peine quatorze ans, a été arrêté après avoir torturé et assassiné au moins quatre personnes. Les victimes étaient des ennemis du «Cartel del Pacifico », organisation criminelle pour laquelle il travaillait comme tueur à gage et qui, selon ses déclarations, lui donnait 2500 dollars pour chaque exécution. Bien que Jiménez Lugo se justifia en expliquant qu'il avait commis ces meurtres sous l'emprise de la drogue et de l'alcool, le juge l'a déclaré coupable pour les délits d'homicide avec torture et...
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Rosario Castellanos Más allá de mi piel y más adentro de mis huesos, he amado. Más allá de mi boca y sus palabras, del nudo de mi sexo atormentado. Yo no voy a morir de enfermedad ni de vejez, de angustia o de cansancio. Voy a morir de amor, voy a entregarme al más hondo regazo. Yo no tendré vergüenza de estas manos vacías ni de esta celda hermética que se llama Rosario. En los labios del viento he de llamarme árbol de muchos pájaros. Au-delà de ma peau et au plus profond de mes os, j'ai aimé. Au-delà de ma bouche et des mots du nœud de mon sexe en tourment. Je ne vais pas mourir de maladie ni de vieillesse, d'angoisse ou de fatigue. Je vais mourir d'amour, je vais me livrer du plus profond de mon corps. Moi je n'aurai pas honte de ces mains vides ni de cette cage hermétique qui s'appelle Rosario. Sur les lèvres du vent, je dois m'appeler arbre aux multiples oiseaux. Poesia nu eres tu
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Jorge Ibargüengoitia Né à Guanajuato en 1928. Romancier, dramaturge, chroniqueur, il revisite, sur un mode humoristique et iconoclaste, les mythes fondateurs de l'histoire nationale : le curé Hidalgo, héros de l'Indépendance et les généraux de la révolution de 1910. Il écrivit également des romans policiers qui eurent un certain succès. Doté d'une grande agilité d'écriture, il déploie sa verve dans de nombreuses et hilarantes chroniques journalistiques réunies sur le titre de « Instrucciones para vivir en Mexico ». Il est mort tragiquement dans un accident d'avion à Madrid en 1983. What became of Pampa Hash ? Tel le thème récurrent d'une symphonie, apparut dans notre relation celui des culottes : « I need panties ». Je lui ai appris comment on le disait en espagnol. Nous avons fait au moins dix boutiques et partout la même scène s'est répétée : nous arrivions devant la vendeuse et elle commençait : « Je voudrais......
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Agustín Yáñez Agustín Yáñez Delgadillo (né à Guadalajara en 1904, mort à Mexico en 1980) est un écrivain, essayiste, et homme politique mexicain. Agustín Yáñez est un important romancier de la période qui a suivi la révolution mexicaine. Il a introduit des techniques narratives modernes dans ses récits. Son roman paru en 1947, Demain la tempête (Al filo del agua), est un roman précurseur du boom latino-américain. Et en 1960, il écrit un roman « Ojerosa y pintada » ; il s'agit d'une journée d'un chauffeur de taxi dans la ville de Mexico. (Un des trois livres qui font référence sur Mexico, avec « La plus limpide région » de Carlos Fuentes et « Palinure de Mexico » de Fernando del Paso). « A la vista de la pareja disminuyo la velocidad ». Ainsi commence le roman. Nous sommes donc dès la première phrase à l'intérieur du taxi. L'automobile est pour l'auteur un observatoire idéal depuis lequel il nous introduit dans les diverses formes que prend le destin huma...
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Octavio Paz Aunque la nieve caiga en racimos maduros Nadie sacude ramas allá arriba El árbol de la luz no da frutos de nieve Aunque la nieve se disperse en polen No hay semillas de nieve No hay naranjas de nieve no hay claveles No hay cometas ni soles de nieve Aunque vuele en bandadas no hay pájaros de nieve En la palma del sol brilla un instante y cae Apenas tiene cuerpo apenas peso apenas nombre Y ya lo cubre todo con su cuerpo de nieve Con su peso de luz con su nombre sin sombra Même si la neige tombe en grappes mûres Personne ne secoue les branches là-haut L'arbre de la lumière ne donne pas de fruits de neige Il n'y a pas de semailles de nieve Il n'y a pas d'oranges de neige il n'y a pas d’œillets Il n'y a ni comètes ni soleils de neige Si même elle vole il n'y a pas d'oiseaux de neige Dans la paume du soleil brille un instant et tombe A peine a-t-elle un corps à peine un poids un nom Et déjà elle couvre tout de son...
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Ramon Lopez Velarde  Né à Zacatecas en 1884, et mort à Mexico en 1921, durant sa courte vie (33 ans) il fut avocat, journaliste, enseignant, et publia simultanément trois recueils de poésie. Dans le dernier d’entre eux, édité après sa mort, se trouve La Suave Patria (la Douce Patrie), un long texte épique, lyrique, composé à l’occasion du premier centenaire de l’Indépendance du Mexique. Ce texte est considéré aujourd'hui comme le “Poème National” du Mexique, et étudié régulièrement dans les écoles. Ma cousine Agueda Ma marraine invitait ma cousine Agueda à passer avec nous la journée et ma cousine apparaissait avec son prestige contradictoire d'amidon et son redoutable deuil solennel. Agueda arrivait toute bruissante d'amidon, et ses yeux verts et le teint vermeil de ses joues me protégeaient de ce deuil effrayant... Je n'étais qu'un petit garçon qui savait reconnaître la lettre O à sa rondeur, et Agueda, qui tricotait ...