Articles

Mario Diament

Image
  Tango perdido de Mario Diament Valeria Durán, une diva du cinéma argentin dont la réputation a dépassé les frontières, disparaît un beau jour dans des circonstances mystérieuses alors qu'elle est au zénith de sa carrière. Personne ne connaît le lieu de sa retraite, ni les motifs de son éclipse. Vingt ans plus tard, Diego Golstein, un journaliste ambitieux d'un hebdomadaire, la découvre dans un luxueux hôtel de Miami où elle réside. Il réussit à la convaincre de lui accorder une interview. Mais rien ne se passe comme prévu. La rencontre en la diva et le journaliste se transforme en un jeu diabolique, où l'un et l'autre prennent l'avantage alternativement jusqu'à ce qu'apparaisse un cadavre inattendu... DIEGO – Vous dites que vous faites attention à moi, mais je suis sûr que vous ne vous souvenez même pas de mon prénom. VALERIA – C'est quelque chose comme Rodrigo... DIEGO - Non. VALERIA - Juan, alors... DIEGO – Je m'appelle Diego. VAL...

Rafael Obligado

Image
  Rafael Obligado était un poète et dramaturge argentin. Au cours des années 1880, il est devenu el poeta del Paraná . Il a écrit sur des thèmes "gaucho", mais en utilisant un langage cultivé et éduqué. On sait que Santos Vega a existé, même si on connaît très peu de choses sur sa vie. La légende fait de lui un gaucho invincible, si doué dans l'art du payador (la payada consiste à improviser des vers accompagné d'une guitare dans des joutes verbales qui peuvent durer des heures) que le diable lui-même vient le défier. Ils entament alors un duel poétique qui dure plusieurs jours. SANTOS VEGA (1885) 1 – L'AME DU PAYADOR Quand le soir descend en sanglotant sur l'occident, court une ombre douloureuse sur la pampa argentine. Et quand le soleil éclaire d'une lumière brillante et sereine l'espace de l'immense campagne, l'ombre mélancolique s'enfuit en embrassant son tapis pressée par son chagrin. Les criollos du coin raconten...

Conte argentin

Image
  Les pigeons Les pigeons, on le sait, sont habituellement recouverts de plumes modeste et peu voyantes. Mais il arriva un jour qu'on proposa à quelques uns (pour je ne sais quel service rendu) de se parer d'un plumage brillant et de décorer leur tête de plumes resplendissantes. L'effet ne se fit pas attendre : ces pigeons, admirés par la foule, devinrent orgueilleux, bagarreurs et exigeants. En plus, progressivement, ils formèrent une bande et s'attribuèrent le droit de défendre le pigeonnier s'il était attaqué. Les autres pigeons commencèrent à les regarder avec suspicion plutôt qu'avec admiration. D'autres décidèrent pour contrecarrer ces guerriers de se vêtir d'un plumage sombre. Et ils commencèrent à exagérer l'humilité de leur mode de vie, la douceur de leurs paroles et ils devinrent fous de Dieu, affirmant qu'ils étaient les seuls à pouvoir communiquer avec Lui. Beaucoup de simples pigeons, parmi les plus ignorants, se sont mis à sui...

Gustavo Cochet

Image
  Né à Rosario le 6 mai 1894, Gustavo Cochet était peintre et graveur. Son père était venu de France à la fin du XIXe siècle. A 17 ans, il quitta la maison familiale. Il habita Buenos Aires et, convaincu de sa vocation de peintre, il vécut quelques temps en Europe. Après 25 années entre Paris et Barcelone, où il participa activement à la guerre civile espagnole en tant qu'anarchiste, il lutta contre le fascisme et il dut ensuite s'exiler en France. Puis il retourna en Argentine pour y poursuivre son travail de peintre et d'enseignant puisqu'il fut professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Santa Fé et professeur de dessin à la Faculté d'Architecture de Rosario. Dans les années 50, il s'installa dans le village de Funes où il vécut jusqu'à sa mort en 1979. Gustavo Cochet raconta la période de la Guerre Civile dans un carnet de dessins intitulé «Caprichos », sur le modèle de Goya. La cuisinière Gustavo Cochet   ("Diario de un pintor" – 1941) Je resse...

Quand on se promenait dans Cernauți…

Image
  Quand on se promenait dans Cernau ț i… (à Guy Cambreleng) T’en souviens-tu ami Guy De la rue des Messieurs De ces confins sans fins Qui mêlent l’histoire dans la géographie De ces frontières introuvables De ces douaniers impénétrables Du cimetière juif cabossé Là-bas le vent parle allemand Il pleut en roumain et il neige en russe Les étudiants sont des seigneurs dans leur palais-université Et Taras à voix basse fait le guide multilingue Hellmer et Felder ont construit le théâtre Comme à Vienne à Ia ș i à Chi ș inau Mais qui donc a forgé un tel public ? T’en souviens-tu ami Guy Tu marchais vite ce jour-là Pour ne pas être en retard Avec la statue de Paul Celan Tu t’es quand même arrêté Un instant rue Kobylianska Pour que Gregor Von Rezzori Rallume ton éternelle cigarette.

La demeure d'Astérion

Image
  Dans un court récit, J. L. Borges analyse les conditions psychologiques de celui qui a un labyrinthe pour demeure.  La demeure d’Astérion   raconte le quotidien de cette chimère dans un espace où il se sent  comme chez lui. Jorge Luis Borges La demeure d'Astérion (…) Je méditais sur ma demeure. Toutes les parties de celle-ci sont répétées plusieurs fois. Chaque endroit est un autre endroit. Il n'y a pas un puits, une cour, un abreuvoir, une mangeoire ; les mangeoires, les abreuvoirs, les cours, les puits sont en nombre infini. La demeure a l'échelle du monde ou plutôt, elle est le monde. Cependant, à force de lasser les cours avec un puits et les galeries poussiéreuses de pierre grise, je me suis risqué dans la rue, j'ai vu le temple des Haches et la mer. Ceci,je ne l'ai pas compris, jusqu'à ce qu'une vision nocturne me révèle que les mers et les temples sont aussi en nombre infini. Rosalba Campra Dire non Astérion découvre l'écrit dans le livre q...

"Tout va très bien, madame la marquise" version argentine

Image
  Chistes camperos (blagues de la campagne) Ce sont les histoires humoristiques qui font référence aux habitants de l'"Intérieur" du pays. Avec une idiosyncrasie particulière qui n'a rien à voir avec les porteños. Lorsque des "blagues argentines" sont racontées à l'étranger, elles font généralement référence aux habitants de Buenos Aires. Les "blagues de la campagne" sont plus souvent racontées en Argentine par des Argentins. La plupart d'entre eelles ont un soupçon de malice et un peu de naïveté. Voici une histoire qui a quelques ressemblances avec la chanson de 1935 "Tout va très bien, Madame la Marquise". Un jour au petit matin, le responsable d'une estancia appelle son patron et lui dit: Allô, Monsieur, votre perroquet est mort. Lequel ? Celui pour lequel j'ai dépensé des millions ? Oui, celui-là. Et de quoi est-il mort ? Il a eu une indigestion avec de la viande de cheval. Et qui lui a donné d...