Maradona, Oesterheld et la méritocratie de gauche
Par Alfredo Grande La culture répressive ne s'arrête jamais, tant qu'elle peut stériliser, amputer, mutiler la puissance révolutionnaire d'un événement. Maradona fut celui qui dribbla le mieux la culture répressive. Se démarquant de sa classe pour arriver à ces cieux que seuls les aigles affrontent. Lui, il atteint le ciel par ses pieds. Mais pas seulement. Sous le ciel, il y a la terre où il nous confectionna le meilleur tapis pour nous y promener d'un pas différent. On dit toujours que l'humour c'est fait pour dribbler la répression. C'est ce qu'il en est de Diego quand il laisse le pouvoir répressif nu et ridicule. Même les plus humiliés le chantent. C'est pénible de nous rendre compte que nous faisons partie de ce que nous refusons, de ce que nous sommes supposés combattre. Et même vainqueurs, nous perdons parce que nous utilisons les mêmes armes que nos ennemis. C'est comme aller au casino pour faire sauter la banque. C'est toujour