"Plumes" de Omar El Zohairy
Dans son premier long métrage, Grand prix de la Semaine de la critique à Cannes 2021, le réalisateur égyptien raconte l’émancipation d’une mère quand son mari se transforme en poule. Rencontre avec un cinéaste prometteur, à la fantaisie mordante. Omar El Zohairy a grandi dans les années 1990, au rythme d’un événement quotidien et fondateur : chaque midi, il courait aussi vite qu’il le pouvait dans les rues poussiéreuses du Caire pour ne jamais rien rater du téléfilm égyptien diffusé sur l’une des chaînes nationales, du générique jusqu’aux crédits qu’il scrutait dans le détail. « J’ai su très tôt que je voulais faire partie de ce monde. Petit, déjà, je dessinais et peignais tout ce que je lisais ou apprenais à l’école… Exactement comme on le fait au cinéma pour expliquer visuellement et mettre en scène une histoire ! » Après deux courts métrages, Breathe Out et La Suite de l’inauguration des toilettes publiques au kilomètre 375, son premier long métrage, Plumes, primé lors