Caracasseries

  Harue Koga, de son vrai prénom Yoshio, né le 18 juin 1895 à Kurume et décédé le 10 septembre 1933 à Tokyo, est l'un des premiers peintres japonais employant la technique du surréalisme dans le Japon de l'ère Taishō. Plus tard, après avoir intégré les ordres, il prendra le nom de de Ryōshō Koga. La cage à oiseau Ouvre la porte de verre, ronde, épaisse et regarde les chiffres inscrits sur les documents du laboratoire. L'électricité avec ses millions de langues y bavarde. Quand les machines sont de bonne humeur, elles chantent à l'unisson. La chanson de la conque, la chanson des fleurs et du vent. Au rythme des rayons de lumière, une jeune fille lève une jambe chaussée d'une mule. Son mouvement raconte l'histoire d'un très beau mariage entre une machine et un bouquet de fleurs. La jeune fille, munie d'une lentille entièrement transparente, capte avec précision l'image de toutes choses... et ces documents. Il nous suffirait de les lire. Fleur éternell...

Résistance Il avait résisté à tout. A la tentation de voler un pain au chocolat à la devanture de la boulangerie. A la tentation de regarder par le trou de la serrure une copine de sa sœur dans la salle de bain. De jouer au casino, au loto, au bingo, au gros lot... De ne pas rendre un livre à un copain, de ne pas rembourser une petite dette, de truander sur sa feuille d'impôts. De se gratter le nez, de roter à table, de manger gras, sucré, salé, trop, de boire seul une demi-bouteille de Gevrey-Chambertin. De regarder pendant des heures des séries à la télé, de traîner en pantoufle jusqu'à midi, de perdre son temps à faire des sudokus à la chaîne. Il avait résisté à tout cela, et maintenant il se disait : « Mais alors qu'est-ce qu'il me reste comme plaisir dans la vie? Ecoutez France-Musique, jouer aux échecs, lire les œuvres de Blaise Pascal, se passionner pour l'horticulture, apprendre le Japonais... Oui, c'est vrai. Mais rien de tout ça ne me tente. » Monsieur...

Jadis, quelque part, une rivière très rapide ; on n'a jamais pu lui jeter un pont par-dessus corps. Les gens des deux villages séparés par cette rivière délibèrent et décident de demander à un charpentier fameux de faire le pont. Il accepte. Il explore le fond : insondable. Le charpentier reste longtemps les yeux fixés sur le flux imposant. Soudain il voit une tête émerger et dire : Charpentier, à quoi penses-tu ? Le charpentier, pétrifié, ne trouve rien à répondre. La tête a deux cornes sur le front, la bouche fendue jusqu'aux oreilles. Une vraie tête de démon. Tu veux construire un pont ici ? C'est ça. Chose difficile pour les humains, mais pas pour nous autres ! Allons, viens demain et tu verras. Mais comment vous remercier ? Donne-moi tes yeux. Mes yeux, ces yeux ? Oui, exactement, ces yeux. Mais à quoi cela vous servira-t-il ? Tes yeux, ou alors dis-moi comment je m'appelle. D'accord. Le lendem...

L'artiste paysagiste japonais Kawase Hasui était actif à l'époque Taisho et Showa au début du XXe siècle. Hasui était connu pour ses estampes ukiyo-e en bois et sa participation au mouvement shin hanga (nouvelles estampes).   Ses œuvres d'art reflètent son amour pour la brise . Les paysages des quatre saisons distinctes du Japon se retrouvent également dans ses œuvres. Hasui, dans son plaisir pour les brises douces, évoque une légèreté poétique dans ses œuvres, qui sont souvent considérées comme apaisantes et calmantes, un répit pour ceux qui sont pris dans le quotidien de la vie urbaine.

A u théâtre ce soir Ce soir-là le soleil fit une timide apparition comme un figurant en manque de répétition les nuages couraient de la cour au jardin changeant la lumière admirée aux gradins alors le vent déshabilla les arbres chenus pour qu'ils jouent la dernière scène nus puis vint en majesté la nuit à peine contrariée par un rayon d'une lune habilement coloriée derrière un décor d'horizon fraîchement peint mais alors que l'on croyait le spectacle éteint les oiseaux assurèrent en bandes la mélodie et les spectateurs satisfaits de leur mélancolie quittèrent un peu tard le théâtre de verdure battant des mains pour déjouer la froidure  

Ondekoza ( 鬼太鼓座 ) (« groupe de tambours démoniaques »), parfois appelé « Za Ondekoza », est une troupe japonaise spécialisée dans le tambour taiko. Fondée en 1969 par Den Tagayasu, sur l’île de Sado, au Japon. Ondekoza a joué un rôle déterminant dans l’essor du style de taiko kumi-daiko (taiko de groupe). [1] N’étant pas lui-même un joueur de taiko, Tagayasu a contribué à transformer le taiko d’une forme de musique basée sur des festivals en un art virtuose de la performance sur scène. Les performances d’Ondekoza en Amérique du Nord en 1975 ont été la première exposition pour beaucoup et ont contribué à répandre l’intérêt pour le taiko à travers l’Amérique du Nord. Le style aujourd’hui largement reconnu de ne porter qu’un « shimekomi » (pagne de fundoshi) a été lancé à l’origine par Ondekoza lorsque Pierre Cardin a suggéré que le physique du batteur soit exposé. Les batteurs traditionnels japonais ne jouent pas ...

Adorateur inconditionnel de la beauté sous toutes ses formes, Kawabata Yasunari (1899-1972), Prix Nobel de littérature 1968, associe l’idée de perfection des formes – d’un paysage, d’un objet, d’un corps – à la notion de pureté. Yumiura Je n'aurai pas eu le plaisir de faire la connaissance de votre femme. Kazumi, sans répondre, la devança jusqu'à l'entrée. Là, tandis qu'elle lui tournait le dos pour chausser ses sandales de paille : Vous dites qu'à Yumiera je vous ai accompagnée jusqu'à votre chambre ? Oui, dit-elle en se tournant à demi d'une légère torsion du buste pour le regarder. Vous m'avez même demandé si je ne voulais pas vous épouser ; moi, dans ma chambre ! Comment ? Comme à ce moment-là j'étais fiancée à mon mari actuel, je n'ai pu que décliner votre proposition en vous expliquant les choses... Le coup atteignit Kazumi en plein cœur. Certes sa mémoire était loin d'être bonne ; mais il n'y avait pas la m...

Le premier paradoxe concerne le statut de l’auteur de   Chieko-shô.   Si cette œuvre est représentative de la poésie japonaise moderne, rappelons que son auteur, Kôtarô Takamura (1883-1956), n’était pas d’abord un poète mais un sculpteur. Aujourd’hui, Takamura est notamment connu pour être l’auteur de   Chieko-shô,   mais lui-même se considérait avant tout comme un sculpteur. Pour expliquer cette contradiction, il faut indiquer que la plupart de ses œuvres plastiques majeures ont été perdues lors des bombardements pendant la Deuxième Guerre mondiale, et aussi que son œuvre plastique la plus connue,   Les Statues de deux filles,   érigée au bord du lac Towada, est classée parmi ses œuvres mineures.   L'autruche en morceaux Quel intérêt de garder une autruche ? Au jardin zoologique, dans un enclos boueux de treize mètres carrés, Ses pattes ne font-elles pas des enjambées trop larges ? Son cou n'est-il pas allongé démesurément ? Dan...

Ecoutez le son de l'eau sous la terre. Ecoutez un battement de cœur. Ecoutez le son de la terre qui tourne. Jetez une pierre dans le ciel suffisamment haut pour qu'elle ne revienne pas. Respirez. Allez au milieu de l'esplanade de Central Park et jetez vos bijoux. Cassez un musée contemporain de la manière que vous voulez et recollez les morceaux avec de la colle. Changez votre nom en fonction de votre âge. En fonction de l'année. En fonction du jour. En fonction des circonstances. En fonction de la couleur de votre robe. Imaginez mille soleils dans le ciel en même temps. Laissez-les briller pendant une heure. Ensuite, laissez-les se fondre progressivement dans le ciel. Préparez un sandwich au thon et mangez. Grapefruit Juice (1964)  

Le rêve de l'apprenti Jadis, quelque part, un gros richard. Le 3 janvier, les serviteurs mangent exceptionnellement dans la salle à manger. C'est le patron qui leur apporte le repas, leur verse le saké ; et il leur dit : Les rêves que vous ferez cette nuit, racontez-les moi demain ; je vous les achète. Le matin venu, le plus vieux des serviteurs dit : Je n'ai rien rêvé. Le second serviteurs dit : Je n'ai rien rêvé, mais j'ai bien dormi. Le troisième dit : Moi, de même. Aucun des domestiques n'a de rêve à raconter, sauf le plus jeune, un apprenti de 15 ans. Le patron lui dit : Vends-moi ton rêve. Je ne peux pas. Le patron double, puis triple la somme, mais l'apprenti refuse toujours. Le patron se fâche et envoie le jeune homme dans une barque avec juste un peu de farine. Poussé par le vent et les vagues, il aborde une île habitée par des singes. Ceux-ci veulent le manger. Il proteste, leur jette quelques gâteaux et fuit vers ...

Chiharu Shiota est l'artiste que vous avez vu enchevêtrant les salles de ses expositions dans des toiles rouges et noires. L'artiste met en place une scène d'abstraction, puis l'orne d'objets du quotidien tels que des bateaux, des chaussures et des clés pour les relier et les accrocher aux fils. Shiota est née à Osaka, mais vit à Berlin depuis 1997, ville dont elle dit s'être beaucoup inspirée pour ses installations. Ses œuvres temporelles ont été exposées dans le monde entier, transportant son esthétique de l'émotion, du corps et de la mémoire d'une pièce à l'autre, sous un haut plafond.    

La réputation de Yoshikazu Iwamoto s’est d’abord établie au Japon grâce à ses apparitions exceptionnelles en concert et à ses nombreuses performances à la radio et à la télévision, depuis lors, son jeu l’a emmené dans le monde entier : en 1975, il a été invité à Copenhague où il a donné des concerts et est également apparu à la télévision danoise. En 1975-76, il a été artiste en résidence à l’Université Wesleyan, dans le Connecticut, aux États-Unis, en 1980, au Brésil et en Argentine, et en 1981 à Munich, Cologne et dans d’autres villes de l’Allemagne de l’Ouest. Depuis 1982, Yoshikazu Iwamoto est artiste en résidence au Dartington College of Arts au Royaume-Uni. BBC Radio 3 l’a présenté dans une série de quatre émissions sur le shakuhachi . Le shakuhachi est une flûte droite d'origine chinoise, introduite au Japon au VIIème siècle. L'instrument est fabriqué dans un bambou mâle. Une fois sec et les sept nœuds supprimés, le bambou est bisauté à l'embouchure, percé de cinq ...

Uchimura Naoya est le frère cadet du réalisateur Sugawara Takashi ( 菅原卓 ; 1903-1970). Il est diplômé de  l’université Keio  en 1932. Au cours de ses études, il s’est formé auprès de  Kishida Kunio  dans le domaine du théâtre et est devenu membre du magazine de théâtre « Gekisaku » ( 劇作 ). En 1935, il publie sa première œuvre « Shūsuirei » ( 秋水嶺 ) dans le magazine et la présente pour la première fois au théâtre « Tsukijiza » ( 築地座 ). De plus, Uchimura a obtenu un emploi dans la compagnie d’électricité laissée par son père. Bien qu’il ne soit pas sûr de ses aptitudes en tant que dramaturge, à partir de 1927, il se consacre entièrement à l’écriture de pièces pour le théâtre et la télévision. Il a été président du Centre japonais de l’Institut international de théâtre (ITI) ( 国際演劇協会 , Kokusai engeki kyōkai) et membre du Conseil central pour l’éducation ( 中央教育審議会 , Chūō kyōiku shingikai) du ministère de la Culture.  ====================...

  Vent d'hiver qui précipite dans la mer le soleil couchant - Traversant le ciel nocturne une oie sauvage s'est posée sur la lune - La lampe éteinte les étoiles fraîches se glissent par la fenêtre - L'astre rouge plonge dans la mer chaleur torride - Un instant encore le liseron fleurira ton sur ton avec l'arc-en-ciel

Des origines incertaines Il y a vingt mille ans, lorsque le niveau de la mer faisait d’Hokkaido une terre encore accessible à pied depuis la Russie et le reste du Japon, des nomades y auraient migré depuis la Sibérie et depuis l’île principale de Honshu. Bien plus tard, pendant l’ère Meiji (1868-1912), lorsque le gouvernement impérial acheva de coloniser Hokkaido, les Aïnous - qui étaient alors environ 80 000 -, priés de devenir de «vrais Japonais», subirent une campagne dite d’«harmonisation culturelle», privés successivement de leurs piercings et tatouages traditionnels, puis de pêche et de chasse. Assignés à des travaux forcés, ils souffrirent du froid et de la famine. Et en 1875, à la suite du traité de  Saint-Pétersbourg , les communautés furent déplacées. Environ 1500 d’entre eux choisirent de s’établir en Russie, et les autres, au Japon. Réduits à cultiver de mauvaises terres, ces derniers achevèrent de sombrer dans la pauvreté. A partir de 1937, les enfants n’eurent plus ...

Katsushika Hokusai, plus connu sous le nom de Hokusai, est l'artiste que l'on connaît sans le connaître. L'artiste était un ukiyo-e et un graveur de la période Edo, qui a peint des images désormais incroyablement célèbres du Mont Fuji (une de ses obsessions) et de La Grande Vague, pour n'en citer que quelques-unes. Les artistes impressionnistes occidentaux tels que Monet, Van Gogh et Renoir ont été grandement influencés par les œuvres d'Hokusai, en particulier sa composition et son utilisation des couleurs. Au cours de sa vie, l'artiste a produit environ 34 000 œuvres d'art. Explorez d'autres estampes emblématiques d'Hokusai dans la section  Trente-six vues du mont Fuji .  

Morning Musume.   ( モーニング娘。 ;  les Filles du matin ), désormais appelé  Morning Musume.'24   ( モーニング娘。 '24 ; prononcé  Morning Musume Two Four ) est un groupe d'idoles japonaises à effectif changeant, créé en 1997 par le producteur et compositeur  Tsunku   (ex-chanteur du groupe  Sharan Q ). Elles sont produites par  Up-Front Promotion   depuis 2012. Les Morning Musume   sont le groupe principal du  Hello ! Project . La formation de départ était composé de cinq finalistes d'un concours de chant télévisé pour l'émission  Asayan   :  Yuko Nakazawa ,  Aya Yamada ,  Natsumi Abe ,  Kaori Iida   et  Asuka Fukuda . Elles sont désignées comme  la Première génération de chanteuses et danseuses   à laquelle succèdent de nouvelles membres au fil des ans, formant ainsi de nouvelles générations. En 2022,  quarante-cinq membres et seize générations   ont fait leur début dans le grou...

La dernière feuille de l'automne rechigne à tomber l'arbre fait ce qu'il peut, il se secoue, tremble, souffle rien n'y fait certes elle a rougi la feuille récalcitrante mais le balayeur doit patienter encore elle a rougi Se faire attendre ainsi ce n'est pas son genre elle n'est pas née de la dernière pluie, elle a fait son temps moineaux, corbeaux viennent admirer l'insolente comme on voit une plante rare au jardin botanique la pie aussi alors quoi, réfractaire au service du déchet vert ? anarchiste mégalomane prétentieuse trop fière ? Alors quoi ? Non, rebelle comme la dernière feuille imprimée  qui ne veut pas se faire avaler par les grands médias rebelle