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Affichage des articles du février, 2024

TETE DE TURC

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 Je dois interrompre pour quelque temps mon blog, car je m'en vais en Turquie jouer mon spectacle TETE DE TURC , textes de Nâzim Hikmet, notamment à Izmir et à Ankara.

Eglon, Roi de Moab

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Eglon, Roi de Moab au temps des juges, qui opprima les Israélites pendant 18 ans, “ parce qu’ils faisaient ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah ”. ( Jg 3:12-25 .) Églôn fut le chef de la coalition formée par Moab, Ammôn et Amaleq contre Israël. Sa chute survint quand le gaucher Éhoud, après lui avoir présenté le tribut habituel, lui dit : “ J’ai pour toi une parole secrète, ô roi ! ” Églôn, dans sa chambre privée bien fraîche, sur le toit en terrasse de son palais, renvoya ses serviteurs, puis se leva de son trône pour recevoir ce qui, selon Éhoud, était “ une parole de Dieu ”. Alors Éhoud plongea une épée à double tranchant dans le très gros ventre d’Églôn, si bien que “ même la poignée entra après la lame ” et que “ sortaient les excréments ”. Dans  Commentary , A. Clarke dit au sujet de  Juges 3:22   : “ Soit le contenu des intestins s’échappait par la blessure, soit il évacuait par la voie naturelle à cause de l’ épouvante   et de l’ angoisse . ”  

Street art à Amman

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  Depuis leur apparition il y a une dizaine d'années, les graffitis se sont multipliés dans le centre de la ville, mais surtout à Jabal Amman et Jabal al Lweibdeh, deux des plus vieux quartiers de la capitale jordanienne, habités en grande partie par des étrangers.   Des dessins d'animaux, de fleurs, de plantes ou de visages humains sont ainsi progressivement apparus sur les murs de ces quartiers, leurs longs escaliers en pierre et leurs trottoirs.   Amman, qui compte quelque quatre millions d'âmes, a été bâtie sur sept collines qui ont donné leur nom à ses principaux quartiers. Des "lignes rouges" à ne pas franchir dans une société traditionaliste Wissam Chadid, un graffeur de 42 ans, considère même qu'il existe des "lignes rouges" à connaître dans une société traditionaliste où la création artistique est généralement incriminée. "On peint la nature, des animaux, des portraits, mais on ne touche pas à toutes les questions liées à la morale&q

Siilawy

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Avec sa belle voix, sa musique envoutante et ses paroles pleines de sens, Siilawy, chanteur et compositeur jordanien de 20 ans, a réussi à obtenir un immense succès. Ses fans le décrivent comme un être humain, plus qu'un artiste, car ils s'identifient fortement à ses paroles. Ils se disent "accros à sa voix" et à sa musique "qui leur met du baume au cœur". Siilawy a également indiqué que la chose la plus importante pour lui est que ses fans soient heureux et se sentent proches de lui en tant que personne, en tant que Hossam, son vrai nom. Siilawy confie que l'écriture est un moyen d'exprimer ses émotions et ses pensées. "Quand je suis dans un endroit sombre, je ne sais pas comment partager mes pensées avec qui que ce soit ; je suppose que c'est une sorte de cliché, mais pour de vrai, ma musique est ma façon de me défouler", a noté Siilawy dans son entretien avec la presse. "J'apporte des émotions dans chaque texte. J'apport

Les sept piliers de la sagesse

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La première difficulté du Mouvement arabe fut de définir les Arabes. Le nom de ce peuple artificiel a toujours changé de sens d'année en année. Il désignait autrefois les Arabesques, habitants d'un pays nommé l'Arabie. Mais ceci n'avait plus de sens pour nous. La véritable définition était fournie par le langage. L'arabique forme la langue courante de la Syrie, de la Palestine, de la Mésopotamie, et de la grande péninsule nommée Arabie sur la carte. Avant la conquête musulmane, ces contrées étaient habitées par des peuples divers parlant différents idiomes d'une même famille. Nous les appellerons sémitiques, d'un terme incorrect comme beaucoup de termes en science. Quoi qu'il en soit, les langues arabiques -assyrienne, babylonienne, phénicienne, hébraïque, araméenne et syriaque- étaient voisines. Ainsi ces peuples, nous pourrions, d'un terme parfaitement propre, les appeler cousins -et cousins tristement avertis de leurs liens de parenté. T. E. Lawr

Le chemin de fer du Hedjaz

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Le chemin de fer du Hedjaz, construit au début du XXe siècle, sert aujourd’hui de décor pour retracer l’épopée de la Grande Révolte Arabe de 1916, lorsqu’il s’est retrouvé au cœur des affrontements entre les Bédouins, les Anglais et les Turcs. Il est la fierté de ses habitants, traçant ainsi une fresque de la naissance de la nation jordanienne. Dès le début, le chemin de fer est l’objet d’attaques par les tribus arabes voisines. Même si ces attaques ne réussissent jamais, les Turcs ne réussissent pas à contrôler le terrain sur plus d’un ou deux kilomètres de part et d’autre de la voie. Certains tronçons sont posés sur des traverses métalliques pour contrer les habitudes locales qui consistent à se servir des traverses en bois pour alimenter les feux de camps. La ligne est endommagée à plusieurs reprises au cours des combats de la Première Guerre mondiale, en particulier du fait des attaques des bandes arabes dirigées par Lawrence d’Arabie. En Jordanie, dessine-moi un train - Invitati

Olive 70

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 J'ai le plaisir de vous annoncer la parution prochaine de  OLIVE 70, ou le monde tourne à l'envers https://librairie.nombre7.fr/roman/7199-olive-70-ou-le-monde-tourne-a-l-envers-9791042700089.html .

Taher Ryad

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Taher Ryad est né à Amman (Jordanie) en 1956. Il est, depuis les années 80, l’un des plus importants poètes (et traducteurs) sur la scène littéraire jordanienne actuelle. Ses poèmes interrogent l’absolu, la présence de Dieu ainsi que les liens de l’ontologie à la beauté. Le fonds coranique, repris par les mystiques soufis de l’Islam, constitue le socle de l’entreprise de Ryad, qui actualise ce patrimoine en s’en réappropriant les formes et en y introduisant les motifs du doute et de l’incertitude. Ryad chante la beauté du monde, non sans un sentiment d’amertume face au passage du temps et des choses et une inquiétude sur sa disparition. La poésie de Ryad, comme celle de nombreux poètes contemporains de la région, fait fi du jargon politique et, comme l’écrit Mahmoud Darwich, Ryad « est préoccupé par la recherche d’une poésie pure, qui ne se réduit pas à une temporalité quelconque et n’appartient pas aux chevaliers d’une tribu ». Mais en tant qu’expérience enracinée dans la société con

Fadi Zaghmout

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 « Fruit blet, à personne ne plaît. » Quel ignoble dicton ! Il me réduit à un fruit que personne n'a voulu goûter. Trop mûr maintenant. Trente ans, quel âge haïssable ! Je le vois comme celui de la mort, une première mort pour une femme dans une société qui n'attend que de pouvoir l'affubler du titre de « 'Anis », vieille fille. Ce mot me fait frémir. Jamais je n'ai été « digne d'être épousée ». Etre une femme digne d'être épousée, pour la plupart des gens, c'est être la plus belle. Je fais semblant d'avoir confiance en moi et d'accepter mon physique. Je dissimule mon manque d'assurance par une personnalité aimable et forte. Mon manque d'attraits, je le compense par l'humour et la légèreté. Je prends mon ordinateur et je m'assieds sur mon lit. Je jette un œil à la photo de mon neveu, je la prends et y dépose un bref baiser avant de la remettre en place. J'ouvre internet à la page de mon blog « la vieille fille jordanienne 

Légende de Jordanie

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 Il y a plus de 4000 ans, la terre de Jordanie était le foyer de nombreux royaumes de géants dispersés à travers les montagnes. Ces géants étaient aussi grands que les cèdres et aussi forts que les chênes, mais ils jouissaient d'une réputation négative. On les appelait les « Terribles », car ils sacrifiaient leus propres enfants aux démons et mangeaient leur chair pour se nourrir. La raison de leur grande taille était qu'ils s'impliquaient dans des relations immorales avec les anges déchus. Cependant tous les habitants de la Jordanie n'étaient pas des géants. Leurs cousins étaient de taille normale et s'étaient installés principalement le long du fleuve Jourdain, près de la mer salée. Ils y établirent cinq villes pour exploiter au maximum la fertilité de la vallée. Malgré la beauté de leur terre semblable à un jardin, ils enviaient les géants qui vivaient dans les montagnes escarpées, aspirant à copier leur force surhumaine. Ils étaient conscient du comportement imm

Wedad Alnasser

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Née en 1976, Wedad Alnasser est une une artiste et actrice jordanienne d’origine palestinienne qui vit et travaille à Amman en Jordanie. Après avoir obtenu un diplôme supérieur en études de droit, elle se consacre depuis 2008 à la peinture et au cinéma en tant que comédienne. A travers ses portraits, elle explore le champ de bataille de l'expérience personnelle humaine en relation avec le sentiment de l'aliénation. Elle combine sa propre perspective de vie avec une vision politique plus large, l’exil et ses désastreuses conséquences pour l’être humain.  

Samira Tawfik

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Samira Tawfik, libanaise née en Syrie en 1935, fait carrière en Jordanie dans les années soixante et soixante-dix. Elle y devient l'une des chanteuses les plus populaires grâce à ses chansons bédouines. Après un premier succès sur Radio Beirut, elle peine à s'imposer au Liban. Partie tenter sa chance à Amman, elle est employée par la Société de diffusion nationale jordanienne qui cherche une artiste capable de chanter en dialecte bédouin. Si les femmes font partie intégrante de la pratique musicale dans les sociétés bédouines, celle-ci demeure du domaine du privé et doit rester amateur. Il est donc hors de question, de surcroît dans la Jordanie des années soixante, qu'une femme d'une tribu fasse du chant sa profession. Bien que venant d'un milieu très modeste, Samira Tawfik n'est pas familière avec les intonations et spécificités du dialecte bédouin jordanien. Après une formation expresse, elle est envoyée se produire devant le roi Hussein, qui devient l'un

Les sept piliers de la sagesse

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Du mal que contient cette histoire, une partie au moins fut sans doute imputable aux circonstances. Pendant des années nous avons vécu côte à côte, dans un désert nu sous un ciel indifférent. Le chand soleil, pendant le jour, nous faisait fermenter et les rafales de vent nous rendaient ivres. La nuit nous étions tachés de rosée et l'innombrable silence des étoiles nous faisait honte de notre petitesse. Nous étions une armée concentrée sur elle-même, sans parade ni geste, toute dévouée à la liberté, la seconde des croyances humaines : but si vorace qu'il engloutit notre force, espoir si transcendant que nos précédentes ambitions se fanèrent à son éclat. Une guerre sans arrêt nous dépouillait du souci de notre vie ou de celle des autres. Nous avions autour de nos cous des cordes, et sur nos têtes des prix, qui montraient bien à quelles atroces tortures nous étions voués si l'ennemi s'emparait de nos personnes. Chaque jour l'un de nous disparaissait et les vivants con

Jordanie : Gaza, si loin, si près | ARTE Reportage

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  A la porte de la guerre, Mouna vit l’enfer à huis clos dans un appartement de location à Amman. Elle est gazaouie, toute sa famille est sous les bombes, mais elle est restée bloquée en Jordanie, condamnée à assister, impuissante et terrorisée, à la tragédie qui menace d’oblitérer sa famille, sa ville, sa vie. Le 7 octobre, elle était sur le point de rentrer chez elle, après 6 mois en Jordanie, pour suivre une chimiothérapie, indisponible à Gaza. Après l’attaque du Hamas en Israël, tout bascule : entre angoisse et fureur, la voilà prisonnière de son exil forcé, étrangère à sa vie dans ce pays d’accueil. Autour d’elle pourtant, la solidarité avec Gaza s’organise, la colère gronde et le peuple manifeste. Ce peuple composé en majorité de « Palestiniens de cœur », descendants de réfugiés de précédents conflits, se mobilise contre Israël, mais aussi contre l’Occident. Dans la rue et sur les réseaux. Or, la Jordanie est l’un des proches alliés des USA et un des pays les plus stables de la r

Amjad Nasser

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  Né en 1955 au nord de la Jordanie dans une famille bédouine, Yehia Awwad al-Nu’aymi publie ses premiers poèmes dans un journal jordanien sous le pseudonyme d’Amjad Nasser, alors qu’il a à peine vingt ans. À partir de 1976, il travaille comme journaliste pour la presse et la télévision jordaniennes, puis s’installe à Beyrouth en tant que journaliste culturel. Après un passage par le Yémen, Amjad Nasser pose à la fin des années quatre-vingt ses bagages à Londres où il réside jusqu’à son décès. Il y cofonde en 1989 le journal al-Quds al-Arabi dont il dirige la section culturelle. « Je suis un prophète sans religion ni adeptes. Prophète pour moi seul. Je n’oblige personne à me suivre, pas même ma propre personne, car il m’arrive de douter de moi-même et d’abjurer mon message (…). » « Dis-moi, que fais-tu là, ô branche inclinée ? Ici les monstres s’arrêtent Et le cœur délaisse le long poème où il a versé trop de sang. Comme nous, avance dans le labyrinthe Entre dans cette nuit mou

Fadi Zaghmout

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  Fadi Zaghmout est un intellectuel jordanien habitant Dubaï et spécialisé dans les questions de genre dans le monde arabe. Il tient depuis 2006 un blog traitant de différents sujets de société au Moyen Orient :  fadizaghmout.com , avec des analyses en anglais et en arabe. Il est particulièrement attentif à la condition des femmes et des minorités sexuelles. ' Arous 'Amman   (« L’épouse d’Amman ») est son premier roman. Ce matin, tout est différent. J'ai réussi mes examens avec une excellente mention. Je suis impatiente de l'annoncer à toute la famille et de voir la fierté dans leurs yeux. Bien sûr, ma mère n'a jamais douté de ma réussite. Elle a invité à la fête ses amies, nos voisines et nos proches. Comme moi, elle s'est levée aux aurores. Je passe la porte de la maison comme une mariée, avec les cris de joie des femmes, fière de moi et de mon succès Ma mère me serre contre elle. Prochaine étape, le mariage ! Me dit-elle. Elle relâche son étreinte.

Tamer el-Ahman

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  Depuis Amman, Tamer al-Ahmar rend hommage aux grandes divas de la musique arabe, comme Asmahan, Sabah, Fayrouz, Oum Kalthoum, ou encore Warda.  La vie d'artiste en Jordanie n'est pas la même qu'au Liban ou en Égypte. «En Jordanie, il y a un stéréotype profondément ancré, et qui se maintient sans doute encore aujourd'hui, selon lequel l'art ne permet pas de gagner son pain», explique Tamer al-Ahmar. Malgré sa passion pour le dessin dès son plus jeune âge, il n'a pas voulu – eu égard à ce stéréotype – s'impliquer dans l'art. «Je considérais que j'avais certes un talent, mais en aucun cas, je ne prenais cette activité sérieusement. Je n'ai jamais pris de cours ou de formation pour m'améliorer. Mais à force de travailler et d'expérimenter, mon talent a atteint un niveau professionnel», raconte-t-il.  Tamer al-Ahmar est un artiste parfaitement autodidacte. En 2009, il a découvert l'art digital. «Au départ, je dessinais des personna

Rock jordanien

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   Autostrad, c’est un répertoire abordant des thèmes variés comme l’amour et ses déceptions, les défis de la vie et l’introspection ; le tout dans un rock envoûtant et planant infusé de raï, reggae, funk.  Les sujets s’inspirent de la vie quotidienne en Jordanie, le groupe transmet des histoires d’amour, de lutte, de défis financiers, de toxicomanie et de recherche de soi à travers leur musique. Le groupe a gagné en popularité auprès de la jeunesse jordanienne . Ils ont sorti quatre albums studio : Fi Autostrad (2008), Autostrad (2011), Nitrogen (2013) et Turathi (2017). En 2014, ils ont été invités à jouer à Londres dans le cadre de leur tournée. C’était la première fois qu’ils jouaient en dehors du monde arabe. [9] (en anglais seulement) Ils sont également apparus à plusieurs reprises à la télévision, notamment lorsqu’ils ont été présentés dans une émission de Ro’ya TV et aussi lorsqu’ils ont été animés par Bassem Youssef dans l’émission de télévision égyptienne appelée Al Ber

Jalal Barjas

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L’écrivain jordanien Jalal Barjas, qui a décroché en 2021 le  Booker Prize , prix du meilleur roman arabe, était au 25ème Salon international du livre d’Alger ( SILA ), lundi 28 mars 2023. Il est revenu sur son parcours littéraire après une carrière de presque vingt ans au sein de l’aviation militaire jordanienne. « Je me suis intéressé à l’écriture parce que ma grand-mère me racontait des contes dans mon village les soirs d’hiver. Quand j’étais en poste dans le sud de la Jordanie, un désert où il n’y ni arbre ni maison ni verdure ni eau, j’ai commencé à écrire de la poésie pour affronter cette sécheresse. La poésie est le « diwan » des arabes. J’écrivais la poésie parallèlement aux romans. C’était un vrai exercice pour moi », a-t-il confié, lors d’une estrade qui lui a été consacrée à la salle des conférences du SILA.   Le débat avec le public s’est concentré sur l’œuvre majeure de Jalal Barjas « Les registres de papier », paru à Beyrouth, et primée par le Booker Prize, attribué au

Western bédouin en Jordanie

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Un western bédouin, plutôt un «eastern», puisque l'histoire de ce film se déroule sur les lieux de la révolte arabe, sans doute dans le Hedjaz, entre la future Jordanie et l'actuelle Arabie, en 1916. Mais ici on est loin de la stratégie, loin du Proche-Orient compliqué.  C'est une histoire d'hommes – il n'y a pas une femme dans le film – qui se croisent, qui voyagent, qui se battent, qui tentent de survivre dans un univers grandiose et difficile. Le film n’est pas politique et la guerre de l’indépendance arabe ne sert que de cadre lointain à l’histoire. C’est un western qui se déroule dans les sables jordaniens. Un western avec les codes du western. Une histoire de meurtre, de bandits. Mais ici, les chevaux sont remplacés par des dromadaires et l’eau est rare. Le héros, Theeb, est un jeune bédouin de 10 ans. Il suit son frère qui doit amener en 1916 un officier anglais vers une destination inconnue sur la route de La Mecque. En cours de route, la petite troupe est

En Jordanie, la censure d'un roman pour «érotisme» fait polémique

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Qasem Tewfik La présentation, en Jordanie, d'un roman jugé immoral, voire «incitant à la pédophilie», dans le cadre d'un programme destiné à la jeunesse, agite l'opinion arabe depuis quelques semaines. Intitulé Mira et paru il y a trois ans, le roman de Qasem Tewfik, écrivain à succès, a été retiré du programme, puis de tous les étals début décembre sur décision de la ministre de la Culture, à la suite d'un flux de plaintes et de dénonciations dans les médias et sur les réseaux sociaux. Des dizaines de pages Facebook et Twitter regorgent en effet de commentaires appuyés d'extraits du texte incriminé. « Le désir de célébrité et de gloire a incité l'auteur de Mira à commettre des récits racontant des choses qui se passent entre un homme et une femme au lit ou décrivant des pratiques malsaines dans les toilettes. Il est même allé jusqu'à écrire sur l'homosexualité, le lesbianisme et zoomer sur des rapports sexuels entre une femme et un enfant», lit-on dans