Enluminures


 

Les racines de la communauté chrétienne éthiopienne remontent au IVe siècle, lorsque l’empereur d’Axoum s’est converti au christianisme. Peu de temps après, des textes chrétiens ont été traduits en ge’ez, la langue liturgique de l’Éthiopie, et de nouveaux tracts religieux ont été composés. Ce manuscrit enluminé contient des chants des prophètes, des louanges de Marie, des psaumes et des prières, ainsi que des récits légendaires et apocryphes de Marie. D’une qualité exceptionnelle, il a probablement été fabriqué au scriptorium royal de la capitale, Gondar. Une image dessinée à la main incluse avec le manuscrit indique que l’empereur Menelik II l’a peut-être acquis pour le donner à son épouse, la reine Taytu Betul ont représenté le triomphe du bien sur le mal dans l’Église orthodoxe éthiopienne depuis le XIIIe siècle. Folio 58r est probablement une représentation de Saint Giyorgis (George), ce saint guerrier monte un cheval blanc équipé du cuir rouge finement orné et des étriers de pied utilisés dans l’Éthiopie du XVIIIe siècle. 


Le folio 27r dépeint le culte de Marie acquis la primauté en Éthiopie au XVe siècle. Dans cette représentation de l’Adoration des Mages, la Vierge et son nouveau-né sont représentés dans le style Second Gondarine. Les caractéristiques de ce style comprennent des couleurs vives et l’inclusion de détails quotidiens, ici représentés par l’architecture à plusieurs étages de la ville de cour de Gondar. Cette enluminure [folio 3r] transporte l’histoire biblique de Pharaon en Afrique de l’Est au XVIIIe siècle. L’artiste a rendu Pharaon avec une couronne d’or éthiopienne typique, tandis que les membres de son armée portent des fusils. En haut de la page, l’artiste a esquissé un harag, un motif en forme de vigne qui encadre une page d’un manuscrit de Geez. Les couleurs destinées à remplir ce contour peuvent être vues dans de petits échantillons à sa gauche. Sur la page de gauche [3v], 


Moïse sépare la mer Rouge d’un bâton de prière éthiopien sous les yeux d’un ange. Les lances et les fusils de style éthiopien typiques de Gondar du XVIIIe siècle sont à peine visibles alors que Pharaon et son armée glissent dans les eaux sur la page de face [4r]. Une image similaire qui transporte l’histoire biblique en Éthiopie apparaît dans un manuscrit Gondarine du XVIIIe siècle conservé à la bibliothèque Firestone de Princeton.



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