Romantisme de la clairière
Allez on prend la bagnole et on roule
on roule jusqu'à en devenir maboule
et puis loin de la ville de ses turpitudes
un petit chemin de terre : interlude
il avait beaucoup plu et les flaques
ornaient de boue les jantes la plaque
on trouve un coin d'herbe et de sable
dans cet endroit à peine carrossable
tu descends en bas et hauts talons
et tu me supplies aussitôt : détalons !
je t'assois sur le capot de la simca
et je t'adjure de te calmer Monica
j'ai besoin d'air, de flotte, de terre
je m'enfonce dans les fougères
tu restes plantée là sur le capot
parce que tu as les fesses au chaud
tandis que je tombe sur le tendre humus
tu crois que j'abuse ou que je m'amuse
pour prolonger le jeu qui te choque
tu te débarrasses un peu de tes loques
j'ai baissé mon pantalon moi aussi
ce n'est pas pour soulager ma vessie
mais comme le Robinson de Tournier
je pénètre la terre ravagée des sangliers
les fougères lubriques briquent mon cul
feuilles mortes attendez que je vous macule
et mon sperme rejoint la nappe phréatique
alors que tu baises la simca en frénétique
que grincent les pneus et déborde le radiateur
nous n'avons décidément pas les mêmes valeurs.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Jorge Ricci

Hororo