Chant d'amour égyptien


 

Apparue au Nouvel Empire (1590-1085), la poésie amoureuse permet aux scribes de donner libre cours à leurs élans lyriques, en s'évadant du cadre rigide des autres genres égyptien. Parle ici la jeune fille aux « dents semblables aux grains du grenadier aux seins semblables à ses fruits... »


Chants d'amour égyptiens

sixième chant


Comme je passai près de sa demeure,

Je trouvai le portail ouvert.

Mon bien-aimé se tenait auprès de sa mère,

Tous ses frères et sœurs l'entouraient.


Le cœur de tous ceux qui passent sur le chemin

Se prend d'amour pour lui,

Le jeune homme parfait et sans pareil,

Le bien-aimé aux rares vertus.


Comme je passais, il posa son regard sur moi.

Je fus heureuse,

A cœur content, à grande joie,

Mon bien-aimé, car j'avais vu cela.


Ah, si seulement sa mère connaissait mon cœur,

Si cela lui venait bientôt à l'esprit !

O! Dorée, mets cela dans ton cœur,

Alors je me hâterai vers mon bien-aimé.


Je l'embrasserai devant les siens,

Je n'aurai pas honte devant les hommes,

Mais je me réjouirai de l'envie qu'ils éprouveront,

Tandis que tu me reconnaîtras.


Je fais une fête à ma déesse.

  • Mon cœur bat jusqu'à sortir de ma poitrine-

Afin qu'elle me permette de voir mon amant dans la nuit,

Elle qui est si belle, lorsqu'elle passe.

couple d'amoureux (Louvres)



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