Cinéma

Cinéma Diana en 1950 et aujourd'hui

 Les cinéphiles d'un certain âge se souviennent avec émotion des salles de leur enfance. Alexandrie et Le Caire comptaient alors des temples dédiés au septième art, qui avaient pour nom Diana, Odéon, Miami... Le tapis rouge du Métro est encore dans les mémoires, comme le triple rideau en velours du Rivoli. En été, on n'allait pas seulement y trouver des émotions et du plaisir, mais aussi un peu de fraîcheur, car c'étaient les rares lieux climatisés. Plus détendus, les cinémas-jardins lançaient les actualités et le dessin animé à la tombée de la nuit. Bienheureux les habitants des immeubles voisins qui pouvaient suivre chaque soir le spectacle gratuitement ! En hiver, ces salles sans plafond devenaient des pistes pour patins à roulettes.

Nombre de cinéma ont été transformés en entrepôts ou en garages. D'autres sont dans un état affligeant. La restauration de plusieurs d'entre eux dans les années 1990 n'a pas suffi à endiguer la dégradation générale. De 375 salles en 1952, l'Egypte est passée à 165 à la fin du siècle, alors que sa population a triplé. Les cinémas-jardins, eux, cèdent la place à des immeubles, le prix du terrain ayant augmenté de manière faramineuse.

Aujourd'hui le prix du billet d'entrée n'est plus à la portée de toutes les bourses. On y projette surtout des films américains qui, techniquement au moins -le son et l'image- sont bien supérieurs aux films locaux.

Malgré toutes ces faiblesses, l'Egypte reste largement en tête dans la région. Aucun autre pays ne produit le dixième de ses films. Il n'y a toujours qu'un seul grand cinéma arabe, et sa capitale s'appelle Le Caire.

Robert Solé


Cinéma Rivoli

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