Choi In-hun


 

Choi In-hun naît à Hoeryong, une petite ville de la province nord de Hamgyong, alors en Corée japonaise et qui se situe aujourd'hui en Corée du Nord. Quand la Guerre de Corée éclate en 1950, la famille de Choi se réfugie en Corée du Sud à bord d'un bateau de l'armée américaine. En 1952, il est admis au département de droit de l'université nationale de Séoul. Cependant, il ne termine pas ses études et rejoint directement les rangs de l'armée. Il travaille en tant qu'interprète coréen-anglais pendant sept ans, jusqu'en 1963, puis, de 1977 à 2001, il est professeur de littérature à l'Institut des arts de Séoul.

Alors qu'il est encore dans l'armée, Choi In-hun amorce ses débuts littéraires. La plupart de ses récits se concentrent sur la souffrance des individus face au conflit identitaire découlant de la partition de la Corée. Il fera figure d'auteur à la fois prolifique et controversé. Son récit le plus célèbre, La Place, publié en 1960 sur les cendres de la Révolution du 19 avril 1960, connaît un succès immédiat. Cette révolution ayant eu pour finalité de renverser le président Syngman Rhee, Choi s'avère l'un des premiers écrivains à revenir sur cet événement. À ce titre, il considéré comme un précurseur de la modernisation de la littérature coréenne.

Il est récompensé à de nombreuses reprises, notamment le prix Dong-in (1966), le prix d'honneur dans la catégorie des arts décerné par le jury du prix JoongAng (1978), le prix Isan (1994)2 et le prix Park Kyung-ni (2011).



Où et que serons-nous le jour de la rencontre ?


VOIX – Ecoute ! Je suis la fille du dieu du ciel, la dévouée fille du ciel, j'avais commis une faute, dans cette montagne où j'étais en train d'expier ma faute, cette fois-ci, on avait accepté mes excuses et je devais repartir dans mon pays. Le serviteur du ciel était descendu dans un vieux pin et, moi, je devais l'accueillir pour remonter là-haut. Cet arbre, c'est justement celui qu'hier après-midi tu as coupé à la hache, c'est ce vieux pin que tu as abattu. Moi qui ai perdu cet arbre qui n'apparaît qu'une fois tous les mille ans, je vais devoir attendre mille ans de plus. Même si tu ne l'as pas fait exprès, je suis torturée de regret... Il ne me reste plus qu'à manger ta chair et ronger tes os, ça me donnera la force de supporter cette longue attente... Ne m'en veux pas trop ! Je sais que tu n'y es pour rien, avec toi cette nuit j'ai eu le plaisir du ciel. Ne m'en veux pas trop !

ONDAL – Mademoiselle, même si je ne suis qu'un ignorant, après tout ce que vous avez fait pour moi, comment ne pas comprendre le malheur que je vous ai causé. D'après vos paroles, un simple mortel a reçu la joie du ciel, aussi comment refuser la mort? Ma seule inquiétude est pour ma vieille mère.

VOIX – Ah ! Je n'avais pas pensé à cela. Nous avons connu tous les deux la jouissance du ciel, je voudrais te sauver. Seulement, selon la loi de notre race, qui est attaqué doit toujours rendre l'attaque, ça ne facilite pas les choses. Une seule issue : dès que j'aurai fini de parler, si la cloche du temple abandonné dans la montagne sonne trois fois, à ce moment-là, et si telle est la volonté du ciel, tu pourras vivre.

Pause

Bruit sourd et tintement de cloche

Encore une fois

De nouveau

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