Artaud et le théâtre arabe

De nombreux auteurs européens et américains se mettent à s ’intéresser aux formes africaines et arabes. Antonin Artaud, le Living Theatre, Kantor et bien d’autres reprennent au spectacle arabe certains de ses éléments. Un début de reconnaissance de la représentation dramatique arabe se fait jour ces dernières décennies, contrastant avec les discours développés par une certaine ethnologie coloniale. Ainsi, déjà, Antonin Artaud exhibait la couleur dans son ouvrage, Le théâtre et son double, où il considérait que l’Orient pouvait incarner le vrai théâtre. La découverte de l’Orient et du théâtre balinais allait lui permettre de lancer son théâtre de la cruauté et de rompre avec le théâtre européen, trop bavard à son goût et de découvrir d’autres expressions pouvant permettre une prise de conscience des forces vitales de l’individu et de la libération de toutes ses énergies. Aussi remet-il en question la fonction de la dramaturgie.

Le théâtre correspond à un besoin de dépassement qui ne peut pas être réalisé par la logique et le rationnel. Le théâtre devient une aventure permettant à l’homme de se connaître d’entrer en contact avec lui-même, avec les énergies nouvelles et le cosmos, à l’instar de l’expérience Aissaoua qu’affectionnait Artaud.

D’autres auteurs et metteurs en scène vont poursuivre cette quête d’un théâtre constituant une sorte de trait d’union entre les expériences artistiques européennes et arabes et africaines. C’est le cas notamment de Grotowski, de Kantor, de Mnouchkine, de Brook et du Living theatre. Ces manières de faire posent ainsi la question de la définition de la notion de théâtre. Pour ce faire, nous essaierons de cerner les diverses définitions proposées par un certain nombre de dictionnaires qui permettrraient une meilleure lecture d’un champ aussi complexe et ambigu que le théâtre.


CHENIKI, Ahmed. Le théâtre dans les pays arabes:


 

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