Yi Mungu
Yi Mungu est né à Boryeong, dans la province du Chungcheong du Sud, en Corée du Sud, en 1941. Il est diplômé du Sorabol Arts College avec un diplôme en écriture créative. Lee a édité divers magazines et maisons d’édition, dont Shilchon Munhak-sa et a été membre fondateur et dirigeant de l’Association des écrivains militants de la liberté, ainsi que membre de la Ligue des écrivains coréens et président du Comité de liaison de l’Association des écrivains coréens et directeur du PEN Club international coréen.
Même l'amour du métier de vannier l'avait quitté. L'osier manquait, et, en travaillant d'arrache-pied, ce n'était plus du tout rentable. Il n'arrivait plus à rentrer dans ses frais. Le monde était affreux. Dans le temps, les objets fabriqués en osier rapportaient leur juste prix. Mais depuis que le vinyle et le plastique, ces ignominies, se répandaient partout, on commençait à se détourner de son artisanat.
Ch'oe Ungsul avait le sentiment de devenir un bon à rien, un infirme. Et d'ailleurs s'il s'était obstiné à fabriquer des objets en osier, il le serait devenu. S'il n'avait pas brûlé tous ses outils de travail, il aurait certainement perdu l'esprit.
Heureusement, il avait essayé d'oublier toute cette période d'artisanat, d'en effacer toute trace. Il avait utilisé les matériaux comme combustible afin de ne plus jamais avoir la tentation de travailler l'osier. Il l'avait fait au prix de ses larmes. Non sans avoir mis tout son soin à fabriquer et à mettre de côté quatre paniers, deux paires de malles, deux plateaux et deux vans, une paire de chaque objet... C'était destiné aux mariages de ses enfants.
Il espérait que sa fille et son fils n'oublieraient pas la renommée de leur père, une fois qu'ils auraient fondé leur propre famille. Mais rien ne garantissait qu'il en irait ainsi.
Il tentait depuis dix ans de s'intéresser à l'agriculture, mais elle ne lui était toujours pas devenue familière. Et surtout, il ne supportait pas que ses mains si habiles fussent vouées à ce genre de travail.
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