Eugenia Pérez Tomas


Eugenia Pérez Tomas est né en 1985 à Buenos Aires, où elle réside. Elle a suivi une formation en arts de la scène. L’écrivain et metteur en scène a créé A Blind Futurist; Les Maisons Intimes; Rodolfo, Béatrice et Unicorn Ghost; Je vais m’occuper de toi et de Air Shot. Elle a publié ses textes dans Books Drama, Universidad del Sur, Nuit Myrtide éditions, Books del Rojas et dans les magazines. En outre, certains d’entre eux ont été publiés en anglais et en Français. Ses œuvres ont participé à des festivals nationaux et internationaux. (Festival Escena Libre y Transatlantic à Santiago du Chili, Biennale des jeunes arts à Buenos Aires, Plateforme internationale "L’avenir est féminin" à Bucarest, Roumanie, entre autres). Elle s’entraîne avec Ariel Farace, Andrea Garrote et Emilio Garcia Wehbi. En outre, Elle a terminé le cours de dramaturgie de la Metropolitan School of Art de la ville de Buenos Aires réalisée par Mauricio Kartun.



Dans Les maisons intimes, il y a un monde poétique débordant d’images enceintes et enivrantes, révélant quelques expériences d’Anise, une jeune femme qui vit en occupant les maisons des autres lorsqu’elles sont vides. Les différents espaces de maisons deviennent des espaces d’habitabilité, de construction et de connaissance de la subjectivité des autres.

ANIS – C'était ça notre plan, faire semblant d'être intéressés par une offre immobilière pour espionner ce qu'ils mangent, ceux qui dorment dans la même pièce ou alors l'endroit où les personnes rangent leurs bibelots. Ma mère avait coutume de m'emmener promener dans les maisons à louer. Elle marquait des cercles rouges dans le journal comme ceux qui cherchent du travail. Cette activité d'espionnage était mon passe-temps hebdomadaire : il faut observer les apparences sans rien détruire. Ca c'était avant, quand je n'avais pas plus de dix ou onze ans. Maintenant c'est différent, je garde des maisons où se répandent les affaires des autres sous forme de cascade et je me protège de la tête aux pieds. J'adopte rapidement les rituels qui se cachent sous les choses et je travestis ma personnalité en menant une vie d'emprunt. D'un certain point de vue la ville ressemble aux villages à l'heure de la sieste. Par exemple, dans cette maison ils dorment pendant la journée et je ne les vois presque pas. Le dernière fois que nous avons déjeuner ensemble ça a été dans le noir et j'ai explosé. Je me suis fait une très mauvaise idée de ces gens, de leurs mots, de leurs voitures et de leurs sexes. Je leur ai dit qu'ils étaient des fils de putes affectueux et attachants. Ce sont des bestioles de la consommation, ils ont été contaminés par la peste et ils en sont contents.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Chagrin d'amour par Dumitru Crudu

Le train ne s'arrêtera plus à Montalembert

Lycée en Corée du Sud