L’ombú

 



L’OMBÚ DANS LA CULTURE ARGENTINE

Dans la région des Pampas en Argentine, c’est une espèce largement connue pour sa capacité à fournir de l’ombre et à servir de repère pour délimiter les territoires dans le paysage plat des Pampas.

Il est facile de trouver des références à l’ombú dans le folklore du Rio de la Plata et dans la tradition gaucho. Sa large coupe servait en effet d’ombrage aux voyageurs pendant les heures de soleil les plus intenses. Ceci lui a valu le surnom d’ami du gaucho et son respect. Dans la poésie gaucho, une des œuvres où l’ombú joue un rôle prédominant est Santos Vega de Rafael Obligado.

Conte argentin

Dressé sur la plaine, orgueilleusement assis sur ses racines géantes, l'ombu étend ses opulentes branches dans la solitude. A la recherche d'un abris pour y construire sa hutte, arriva dans cet endroit un colon avec sa famille. Quel bel arbre ! s'exclama un des enfants, restons ici, papa. Séduit par l'aspect de cet arbre énorme, le père y consentit. A une des racines il attacha avec une corde le cheval qui avait tiré la carriole dans laquelle était venue la famille. Il voulait ainsi le faire manger à l'ombre, mais il vit que là rien ne poussait et il emmena l'animal loin de l'arbre. C'est alors que le fils aîné, à la demande de sa mère, coupa quelques branches pour allumer le feu et préparer le repas. Mais très vite, ils se sont aperçus que de ce bois tout ce qu'on pouvait tirer était un peu de fumée. Puis, un autre membre de la famille, pour calmer sa faim, grimpa dans les branches les plus hautes et voulut manger le fruit de l'arbre. Il se rendit compte que ce n'était pas un fruit, ni rien d'autre de comestible. Bel arbre ! dit alors le père, mais pour les peintres et les poètes. Il ne donne pas de fruits, son bois ne peut pas servir, et son ombre ne laisse rien pousser. Orgueilleux, inutilisable et égoïste ; il vaut mieux le laisser à sa solitude. Allons voir ailleurs.





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